65,6 milliards FCFA pour la réduction des émissions de GES et la gestion responsable des ressources dans l’espace CEDEAO
Part d’un financement de 98,4 milliards FCFA, cette ligne de crédit de 65,6 milliards FCFA est la première opération que la BEI réalise avec la BIDC. A travers ce mécanisme, les 2 institutions entendent combler le déficit de financement en matière de développement économique, d’action climatique et d’environnement durable dans l’espace CEDEAO, afin de contribuer aux moyens de production de subsistance durables et à la réduction de la pauvreté dans la zone.
Les secteurs prioritairement ciblés par cet investissement sont ceux participant à l’atténuation du changement climatique. Dans ce cadre, les projets axés sur les énergies renouvelables, notamment les initiatives photovoltaïques de petite et moyenne taille, l’agriculture durable et le traitement de l’eau sont particulièrement visés par ce dispositif qui s’inscrit dans la stratégie de l’Union Européenne en Afrique au titre de l’initiative Afrique-Union Européenne pour l’énergie verte et du Global Gateway. A terme, la BEI et la BIDC prévoient injecter 197 milliards FCFA au total dans des priorités stratégiques de la région CEDEAO alignées sur ces programmes.
Cette collaboration répond également aux ambitions de la Vision 2050 de la CEDEAO relative à l’environnement, à la croissance économique, au développement du secteur privé et à l’intégration régionale, ainsi qu’à la stratégie climatique régionale de la Communauté économique Ouest Africaine, à son plan d’action 2022-2030 et à divers Objectifs de Développement Durable (ODD), tels que l’agriculture durable, la santé et l’éducation de qualité, l’eau propre et l’assainissement, l’énergie abordable et propre, etc.
Pour Dr Mory Soumahoro, Vice-Président Risques et Contrôle de la BIDC, cette ligne de crédit, débloquée par la BEI pour aider les États de la CEDEAO à renforcer leur croissance et leur développement durable, témoigne de l’engagement de la BIDC à soutenir l’accès des pays membres régionaux à la finance durable.

De son côté, Ambroise Fayolle, Vice-Président de la BEI, se dit très heureux du lancement de cette 1re opération conjointe avec la BIDC qui vient soutenir le développement économique, l’action climatique et la durabilité environnementale dans l’espace CEDEAO.
« Elle permettra de combler le déficit financier dans cette région, tout en contribuant à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la vie quotidienne. En contribuant financièrement à ce projet, la BEI démontre son engagement en faveur de l’intégration régionale et du développement des infrastructures, au bénéfice des populations locales. Par l’intermédiaire de la BEI Global, notre branche dédiée au développement, nous souhaitons soutenir l’initiative Global Gateway de l’UE et les secteurs clés de la région tels que l’innovation, l’économie numérique, les énergies renouvelables, l’eau, l’agriculture et les transports. » Explique-t-il.
« Plus d’un demi-milliard de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité ! Notre objectif de longue date est de changer cette situation. Le partenariat entre la BIDC et la BEI est une démonstration claire de notre engagement à soutenir le développement durable et l’action climatique en Afrique. En mobilisant 197 milliards FCFA en faveur de projets qui promeuvent les énergies propres, nous donnons aux populations de la région de la CEDEAO les moyens de construire un avenir plus vert et plus prospère. » Ajoute Jozef Síkela, Commissaire Européen chargé des partenariats internationaux.
Le prêt de la BEI s’accompagne d’un programme d’assistance technique axé sur la formation et le renforcement des capacités en action climatique. Ce programme est étroitement lié aux initiatives de la BEI et de la BIDC en faveur du développement durable. Le mois dernier, la BIDC annonçait qu’elle avait obtenu son accréditation Fonds Vert pour le Climat (FVC), le principal mécanisme d’apport financier à la lutte contre le changement climatique des Nations Unies (ONU) au profit des pays en développement. Quelques semaines avant, elle accordait 10 milliards FCFA à la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC-CI SA) pour accompagner la croissance du secteur privé, spécialement des Petites et Moyennes Entreprises (PME), en Côte d’Ivoire.
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