Le Fonds vert pour le climat (FVC) a clôturé une année historique, avec un montant record de 3,26 milliards de dollars, soit environ 1 956 milliards FCFA, alloué aux pays en développement pour financer des projets de lutte contre le changement climatique.
Lors de sa 43e réunion du Conseil d’administration (B.43), tenue, jeudi 30 octobre 2025 au siège du Fonds à Songdo, en Corée du Sud, le FVC a approuvé 22 nouveaux projets pour un montant total de 1,332 milliard de dollars (environ 799 milliards FCFA), le plus élevé jamais validé en une seule session depuis sa création.
Un record à l’approche de la COP30
Cette performance marque un tournant pour l’organisme onusien à l’approche de la COP30, prévue à Belém, au Brésil, en 2026. Dix ans après l’adoption de l’Accord de Paris et l’approbation de ses premiers projets, le FVC dispose désormais d’un portefeuille de 336 projets, représentant 19,3 milliards de dollars (11 580 milliards FCFA) de ressources directes, et 78,7 milliards de dollars (47 220 milliards FCFA) en cofinancements mobilisés auprès de partenaires publics et privés.
Les financements concernent à la fois des projets d’adaptation pour les pays les plus vulnérables — notamment les pays les moins avancés (PMA), les petits États insulaires en développement (PEID) et plusieurs États africains —, ainsi que des projets d’atténuation visant à réduire les émissions grâce au développement des énergies renouvelables, au reboisement, à l’efficacité énergétique et à la gestion durable des terres.
Des dirigeants saluent une dynamique inédite
« Je suis ravi qu’en cette dixième année de programmation, le Conseil ait approuvé un portefeuille annuel record », a déclaré Leif Holmberg, coprésident du FVC au nom de la Suède.
« Cette réussite illustre la manière dont le Fonds met en œuvre ses réformes pour faciliter l’accès au financement climatique et obtenir des résultats concrets. Plusieurs projets approuvés mobilisent d’importants capitaux privés, preuve de la capacité du FVC à catalyser des ressources supplémentaires. »
De son côté, Seyni Nafo, coprésident du Conseil d’administration et représentant du Mali, a souligné :
« L’investissement de 1,332 milliard de dollars — près de 800 milliards FCFA — permettra d’apporter un financement climatique à grande échelle aux pays en développement. Ce nouveau record démontre l’engagement continu du Fonds envers les populations les plus vulnérables. »
Il a également salué l’accréditation de nouvelles entités nationales au Kazakhstan, à Trinité-et-Tobago, en Tunisie et au Vanuatu, une avancée importante pour renforcer l’accès direct des pays en développement au financement climatique international.
Des projets phares pour 2025
Selon Mafalda Duarte, directrice exécutive du FVC, « 2025 est une année record pour le Fonds vert pour le climat ».
Le déblocage de plus de 3 milliards de dollars (1 800 milliards FCFA) démontre, selon elle, l’efficacité des réformes structurelles mises en œuvre ces dernières années pour accélérer le soutien aux pays bénéficiaires.
Deux projets majeurs approuvés lors de la réunion concernent la région amazonienne, pour un montant de plus de 220 millions de dollars (132 milliards FCFA), mobilisant au total plus de 700 millions de dollars (420 milliards FCFA) avec les partenaires du Fonds.
Parmi les projets emblématiques figure également le projet de dessalement d’eau de mer d’Aqaba en Jordanie, l’un des plus ambitieux au monde. Le FVC y investira 295 millions de dollars (177 milliards FCFA) sur un coût total estimé à 6 milliards de dollars (3 600 milliards FCFA). Ce projet permettra de fournir de l’eau potable à près de la moitié de la population jordanienne, dans un pays parmi les plus pauvres en ressources hydriques.
Un réseau mondial en expansion
Le Fonds vert pour le climat s’appuie sur un réseau de 158 entités partenaires accréditées menant des projets dans 134 pays.
Ces partenaires incluent 106 institutions régionales et nationales, issues du secteur public, privé et à but non lucratif, ainsi que plusieurs banques multilatérales de développement et agences des Nations Unies.
Le Conseil d’administration a également validé l’accréditation de cinq nouveaux organismes d’aide publique au développement (OAD), dont l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), désormais habilitée à octroyer des prêts et à prendre des participations dans des projets climatiques.
Vers une nouvelle ère du financement climatique
Avec un portefeuille record et une dynamique de réforme sans précédent, le Fonds vert pour le climat confirme son rôle central dans le financement de la transition écologique mondiale. Cette année 2025 marque un jalon décisif avant la COP30, où les pays du Sud espèrent voir s’intensifier les flux financiers pour soutenir une croissance durable et résiliente face aux effets du changement climatique.
Aimé Kouassi
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