Les cours du cacao baissent sur le marché mondial

Après une envolée historique, les prix du cacao amorcent une nette accalmie grâce à une amélioration des récoltes en Afrique de l’Ouest. Une bouffée d’air pour les amateurs de chocolat, mais la prudence reste de mise dans le secteur.

Les amateurs de chocolat peuvent enfin respirer. Après avoir atteint des sommets vertigineux fin 2024, les cours du cacao se sont nettement repliés ces dernières semaines. Sur le marché à terme de New York, la tonne s’échange désormais autour de 3,9 millions de FCFA, soit une baisse de 50 % par rapport au record historique de plus de 7,2 millions de FCFA atteint en décembre dernier.

Même tendance à Londres, où la tonne se négocie à environ 3,5 millions de FCFA, contre près de 7,5 millions de FCFA à la fin de l’année 2024.

Une météo plus clémente en Afrique de l’Ouest

Ce retour à des niveaux plus raisonnables s’explique principalement par une amélioration des conditions climatiques dans les principaux pays producteurs. En Côte d’Ivoire et au Ghana, qui représentent ensemble plus de la moitié de l’offre mondiale, la météo s’est montrée plus favorable aux cacaoyers après plusieurs campagnes marquées par la sécheresse et la maladie des cabosses noires.

Les perspectives de récolte pour la saison 2025 s’annoncent ainsi bien meilleures, dissipant les craintes de pénurie qui avaient propulsé les cours à des niveaux record.

Un soulagement prudent pour l’industrie

Cette détente des prix constitue une bonne nouvelle pour les chocolatiers et les industriels agroalimentaires, dont les coûts de production avaient explosé ces derniers mois. Toutefois, le secteur reste prudent.
« Les marges ont été lourdement affectées par la flambée du cacao, et la demande mondiale reste fragile dans un contexte économique incertain », explique un analyste du marché des matières premières.

Les fabricants devraient donc attendre avant de répercuter cette baisse sur les prix de vente au consommateur. Les stocks accumulés à prix fort et la volatilité persistante du marché incitent à la prudence.

Vers une stabilisation durable ?

Reste à savoir si cette accalmie se confirmera dans la durée. Le marché du cacao demeure extrêmement sensible aux aléas climatiques et politiques en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’aux fluctuations de la demande mondiale.

Pour l’heure, le retour des prix « sur Terre » redonne un peu de souffle à toute la filière — et un mince espoir aux gourmands de retrouver, un jour, du chocolat à prix plus doux.

Aimé Kouassi

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