Du 10 au 15 mars 2025, Yamoussoukro a accueilli un atelier d’information et d’échanges sur la mise en place de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA) de la filière café-cacao.
Cet événement, orchestré par le Comité Technique OIA Café-Cacao, visait à sensibiliser et à informer les acteurs clés de cette filière, notamment les producteurs, commerçants, et transformateurs.
Pourtant, au lendemain de cet événement, une ombre plane sur le processus : les organisations de producteurs expriment leur mécontentement face à un traitement inégal. Les producteurs de café-cacao, qui représentent la pierre angulaire de cette filière, se sont sentis laissés pour compte. Alors que les exportateurs et les transformateurs ont bénéficié d’une formation approfondie sur les enjeux de l’OIA, les représentants des producteurs n’ont pas eu la même chance. Ils ont été évalués par le Cabinet JADEX sans avoir été préalablement instruits sur les tenants et aboutissants de l’organisation interprofessionnelle. Ce déséquilibre soulève des interrogations légitimes sur le processus et sur le respect accordé aux voix des producteurs. « Pourquoi avoir mis la charrue avant les bœufs ? » se demande un représentant des producteurs, visiblement frustré par la situation. « Nous n’avons pas été intégrés dans les discussions préalables, alors que nous sommes les premiers concernés par cette initiative. Il est inacceptable que les décisions qui nous impactent soient prises sans notre participation. »
Les producteurs craignent que cette situation ne soit que le reflet d’un plan caché visant à marginaliser leur rôle au sein de la filière. Le Comité Technique OIA Café-Cacao doit des explications claires et transparentes à ces acteurs essentiels de l’économie agricole. Pourquoi cette démarche disproportionnée ? Quels intérêts se cachent derrière cette exclusion ? Ensemble, les producteurs appellent à une réévaluation du processus et à une inclusion réelle dans les discussions futures. « Nous souhaitons être entendus et que nos préoccupations soient prises en compte, » plaide un autre acteur du secteur. « Notre savoir-faire et notre contribution à la filière ne doivent pas être ignorés. »
Alors que les discussions entourant la création de l’OIA Café-Cacao se poursuivent, il est impératif que le Comité Technique prenne en compte les voix des producteurs. L’avenir de cette filière dépend d’un véritable dialogue entre tous les acteurs, et il est crucial que chacun ait l’opportunité de participer équitablement à la construction de cette nouvelle organisation.
Les producteurs de café-cacao méritent des réponses et, surtout, un engagement à les inclure pleinement dans les décisions qui les concernent. L’union fait la force, et il est temps de bâtir une interprofession qui reflète l’ensemble des acteurs du secteur.
A. K.
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