Une avancée majeure vient de marquer la filière café-cacao en Côte d’Ivoire. En effet, réunis dans un hôtel de la commune de Daloa ce mardi 6 mai 2025, des acteurs de cette filière essentielle ont annoncé la création de l’Alliance des organisations des producteurs de Café-Cacao (AOPCC). Cette initiative, fruit d’une concertation approfondie entre producteurs, experts et juristes, vise à structurer efficacement leur représentation au sein de l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) Café-Cacao.

Pendant plusieurs années, les producteurs de café-cacao ont rencontré des difficultés majeures pour mettre en place une interprofession représentative. Alors que d’autres filières agricoles, telles que le riz et la noix de cajou, disposent déjà d’une OIA fonctionnelle, la filière café-cacao peinait à surmonter les divergences internes et les enjeux de représentativité. Cette situation freinait la structuration de la filière et limitait son influence dans les décisions économiques et politiques.
Face à ce constat, des organisations de producteurs ont décidé d’unir leurs forces pour instaurer une gouvernance plus efficace et inclusive. Au cours de cette rencontre déterminante, l’alliance s’est engagée à œuvrer pour une meilleure représentativité au sein de l’OIA et à inviter d’autres organisations à rejoindre cette dynamique prometteuse.

Le président du comité d’organisation de la cérémonie, Kouassi Séraphin, directeur de la Société Coopérative Agricole Wend-Kato, a appelé les membres de l’alliance à soutenir leur président, Zogbo Raphaël. Ce dernier, reconnu comme un homme d’expérience et un rassembleur, a affirmé que cette initiative répond aux exigences de représentativité et permettra aux producteurs de défendre leurs intérêts face aux grands acheteurs tout en améliorant leurs conditions de travail.
Dans son discours, Zogbo Raphaël a lancé un appel à l’unité et à la solidarité : « Nous avons décidé de transcender nos divergences pour donner aux producteurs de café-cacao une voix forte et légitime au sein de l’interprofession. Grâce à cette alliance, nous sommes désormais prêts à jouer pleinement notre rôle ».
Avec cette alliance, les producteurs espèrent non seulement structurer efficacement leur représentation, mais aussi renforcer leur poids dans la gestion de la filière. En privilégiant l’intérêt général et en dépassant les querelles internes, ils s’inscrivent dans une dynamique qui pourrait faire évoluer significativement la filière café-cacao en Côte d’Ivoire.

Cette initiative sera-t-elle le levier décisif pour une interprofession forte et durable ? Les prochaines étapes permettront de mesurer son impact sur l’organisation et la gouvernance du secteur.
Prince Adero, Reporter économique
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