Saison des pluies : l’ONAD rassure et fait le point sur les avancées en matière d’assainissement

photo Onad
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Prenant la parole lors de ce rendez-vous, le représentant de l’ONAD est revenu sur les grands axes de la réforme du secteur de l’assainissement, amorcée après plusieurs années de stagnation dues aux différentes crises que le pays a connues. « Une étude institutionnelle a mis en évidence le besoin urgent de structurer durablement les politiques en matière d’assainissement et de drainage », a-t-il rappelé. C’est dans cette dynamique que l’ONAD a été créé par le décret n°2011-482 du 28 décembre 2011.

Chargée de mettre en œuvre la politique de l’État en matière d’assainissement, l’ONAD agit en qualité de maître d’ouvrage délégué. Sa mission principale, a-t-il précisé, est de « garantir un accès équitable et durable à des infrastructures d’assainissement performantes, à des coûts accessibles pour tous les citoyens ».

Concernant les préparatifs liés à la saison des pluies, M. Ahou Konan s’est voulu rassurant. Il a présenté un bilan des efforts engagés, aussi bien en termes d’infrastructures que de couverture nationale. Entre 2011 et 2021, les taux d’accès à un assainissement amélioré ont connu une nette progression : de 8 % à 32 % en milieu rural, de 39 % à 74 % en zone urbaine, et de 22 % à 56 % à l’échelle nationale.

Les Schémas Directeurs d’Assainissement et de Drainage, outils de planification stratégique, ont également connu une extension significative, passant de 7 villes couvertes en 2011 à 26 en 2024, avec 5 autres en cours.

Sur le plan opérationnel, l’ONAD a construit 194 km de réseaux d’évacuation des eaux pluviales, 11 bassins de régulation, ainsi que plusieurs ouvrages de retenue et dispositifs de gestion des crues. Ces investissements, qui s’élèvent à 67,3 milliards de FCFA (dont 64,3 milliards uniquement pour le district d’Abidjan), constituent une avancée notable. Mais selon lui, les besoins restent immenses. « Ce montant peut paraître important, mais il est encore très en deçà des besoins estimés à l’horizon 2030, qui s’élèvent à 1 100 milliards de FCFA », a-t-il précisé, ajoutant que « 41 % de cette enveloppe sont destinés au district d’Abidjan ».

Insistant sur l’importance de l’implication citoyenne, il a souligné : « L’État a fait beaucoup d’efforts pour mettre à notre disposition des infrastructures qui devraient permettre d’améliorer notre quotidien. Mais une fois qu’elles sont réalisées, il faut qu’on joue notre partition ». Avant de conclure, il a lancé un appel fort : « Je voudrais faire de vous des ambassadeurs. Faites passer le message autour de vous ».

Julien Koffi


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