La 7e édition du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) bat son plein depuis le 23 mai, au Parc des Expositions de Port-Bouet. Comme à chaque édition, l’espace restauration ne désemplit pas, attirant de nombreux visiteurs venus découvrir les saveurs locales. Pourtant, au cœur de l’ambiance festive, une préoccupation majeure revient souvent dans les discussions. Il s’agit de la flambée des prix des mets proposés sur le site. Si plusieurs visiteurs expriment leur mécontentement face au coût jugé trop élevé des plats, les restaurateurs, eux, se montrent plutôt sereins, assurant, dans une série d’interviews accordées à l’équipe de votre site préféré abidjaneconomie.net que les retombées économiques sont positives, malgré les nombreuses contraintes financières qu’ils rencontrent en coulisses.

Face aux critiques sur les prix, les restaurateurs et restauratrices interrogés se montrent compréhensifs mais insistent sur les réalités du terrain. Selon la restauratrice Gbohou Josephine, les tarifs proposés sont justifiés par les coûts de participation, d’approvisionnement et de fonctionnement. « Nous comprenons que certains trouvent les prix élevés, mais il faut savoir qu’on paie nos stands, on transporte nos équipements, et on achète nos ingrédients au marché à des prix déjà en hausse », explique-t-elle.
Malgré tout, la majorité des restaurateurs se déclarent satisfaits des retombées économiques. « Honnêtement, tout se passe bien. Il y a du monde, et on arrive à vendre. Les résultats sont encourageants, même si nos marges sont serrées », témoigne les restaurateurs et restauratrices interviewés.
Pour éviter que la polémique sur les prix ne prenne plus d’ampleur à l’avenir, Jeanne Oudjo, restauratrice propose une concertation officielle avec les organisateurs avant chaque nouvelle édition. « Je souhaiterais que les prix des plats soient fixés ensemble. Cela permettrait d’unifier les tarifs tout en tenant compte de nos charges. Ce serait plus juste pour nous et plus clair pour le public », plaide-t-elle. Cette initiative pourrait permettre d’anticiper les critiques et de garantir une transparence dans la tarification des mets.
Au-delà des prix, certains exposants, ont formulé des recommandations concrètes pour améliorer leur expérience au SARA. Parmi les plus marquantes : le renforcement de la sécurité : Mme Doffou, une exposante a rapporté le vol de son téléphone à son stand. Elle souhaite plus de caméras de surveillance et de rondes de sécurité sur le site et l’ajout d’animations culinaires : plusieurs restaurateurs appellent à plus d’innovation dans l’espace restauration, suggérant l’organisation d’un festival des grillades ou d’autres événements culinaires thématiques pour dynamiser les ventes. « Ce genre d’animation attirerait plus de monde vers les stands et créerait une ambiance conviviale. Le SARA pourrait devenir aussi un événement gastronomique fort », estime Rodolphe Novou, restaurateur.
Malgré ces doléances, tous saluent les efforts des organisateurs pour offrir une plateforme de visibilité aux acteurs du secteur alimentaire. « L’organisation est globalement bonne. On voit qu’il y a de la volonté. On espère juste être mieux associés à certaines décisions à l’avenir de l’édition prochaine», a conclu une restauratrice.

Si certains visiteurs trouvent les mets « un peu chers », Olivier Tanoh a salué la diversité des plats et la qualité du service. « C’est vrai que ce n’est pas donné, mais on mange bien. Il y a du choix et l’ambiance est agréable », a t-il affirmé, assis à l’espace restauration.
Il faut souligner que le SARA 2025 met en lumière un enjeu récurrent : l’équilibre entre rentabilité pour les restaurateurs et accessibilité pour les visiteurs. Si les professionnels du secteur se montrent globalement satisfaits, ils appellent à une concertation plus étroite avec les organisateurs pour mieux encadrer les prix et améliorer les conditions de travail. La restauration, en tant que cœur battant du salon, mérite une attention particulière, tant pour le confort des visiteurs que pour la pérennité des exposants.
Julien Koffi
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