RDC : Les cellules d’exécution des projets de la BAD mieux préparées pour une gestion efficace des décaissements

Les cellules d’exécution des projets financés par la Banque africaine de développement (BAD) en République démocratique du Congo (RDC) sont désormais mieux outillées pour gérer les procédures de décaissement, grâce à un atelier de renforcement des capacités organisé les 26 et 27 mai 2025 à Kinshasa. L’événement, initié par la Division des décaissements de la Banque en collaboration avec son bureau pays en RDC, visait à améliorer la maîtrise des procédures financières et à optimiser les performances de décaissement sur les projets en cours.

L’atelier a rassemblé une cinquantaine de participants, notamment des coordonnateurs de projets, des responsables administratifs et financiers, des comptables, ainsi que du personnel de la Cellule de suivi des projets et programmes (CSPP) du ministère congolais des Finances. Quatre modules de formation ont été dispensés, couvrant les politiques et procédures de décaissement de la Banque, les différentes méthodes de paiement, les outils et rapports associés, ainsi qu’un test d’évaluation des acquis.

Selon Alfred Eby, chargé principal des décaissements à la BAD et principal animateur de l’atelier, cette initiative visait à « réduire significativement les délais de traitement des factures, diminuer le taux de rejet des demandes de paiement, et améliorer la qualité des dossiers transmis à la Banque ». Il a salué la réussite de la formation, soulignant un taux de réussite de 60 % au test final, preuve de l’assimilation des notions essentielles.

Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la clarté et la pertinence des contenus abordés. « Les principes généraux de la politique de décaissement de la Banque me semblaient complexes auparavant. Grâce à cet atelier, tout est devenu plus clair. Nous avons également découvert des méthodes de décaissement alternatives au paiement direct que nous utilisions jusque-là », a déclaré Alexis Sangui Matanda, coordonnateur de la deuxième phase du Projet prioritaire de sécurité aérienne (PPSA II).

Zawadi Muké, responsable administrative et financière à la Cellule des infrastructures, a quant à elle mis en lumière les gains pratiques de la formation : « Nous avons identifié des pistes concrètes d’amélioration dans le traitement des demandes de paiement, avec la perspective de réduire de manière significative les délais. Cela aura un impact direct sur le rythme d’exécution des projets. »

La performance de décaissement étant un indicateur clé de la réussite des projets, les organisateurs de l’atelier ont précisé qu’une évaluation de l’impact de la formation serait réalisée à la fin du prochain trimestre. Cette évaluation portera sur l’évolution du taux de décaissement observé sur les projets actifs, permettant ainsi de mesurer les progrès concrets réalisés.

Par ailleurs, en marge de l’atelier principal, une session complémentaire a été organisée à l’intention des équipes financières pour les préparer aux processus de clôture des prêts. Cette formation s’avère cruciale à l’approche de l’échéance de 2025 pour plusieurs projets en RDC financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.

L’ensemble des participants a reçu des certificats à l’issue de la formation, attestant de leur capacité à gérer efficacement les procédures de décaissement selon les standards de la BAD. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large d’accompagnement et de professionnalisation des structures nationales en charge de la mise en œuvre des projets financés par la Banque.

À travers cet atelier, la Banque africaine de développement réaffirme son engagement à renforcer les capacités locales et à améliorer la performance globale des projets qu’elle soutient en RDC, en veillant à une utilisation efficiente des ressources mobilisées pour le développement durable du pays.

Aimé Kouassi

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