Affaire 154 employés d’Unilever CI radiés sans droits conventionnels : Le procès renvoyé au 9 juillet

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Les employés dénoncent un flou total sur la préservation de leurs droits, notamment ceux liés à l’accord interne « Ligne bleue ». Cet accord prévoit, entre autres, des congés de maternité supérieurs au délai légal, des primes d’ancienneté progressives, et des indemnités de départ bonifiées. « Ces droits sont des avantages acquis. La loi est claire: un repreneur doit respecter les droits que les salariés détenaient auparavant », a insisté maître Diomandé, poursuivant, « plus un employé passe d’années dans l’entreprise, plus il accumule d’avantages. Il est donc essentiel de savoir si le nouveau repreneur maintiendra ces acquis ».

L’un des points de crispation majeurs est la répartition des marques dans la transaction. Unilever Côte d’Ivoire conserve les marques internationales rentables, générant 66 % du chiffre d’affaires , avec une marge de 22 %, tandis que le repreneur SDTM n’hérite que des marques locales déficitaires, représentant 34 % du chiffre d’affaires , avec une marge négative de 6 %. « Ce sont justement les marques internationales qui faisaient vivre l’entreprise. Les retirer du périmètre de la cession, c’est exposer les salariés à un licenciement pour motif économique », déplore l’avocat.

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L’opacité dénoncée

Autre élément d’inquiétude, le manque total de transparence dans le processus de cession. « L’opération se déroule dans une totale opacité », affirme maître Diomandé. « Tout se joue entre le vendeur et l’acheteur. Les salariés ne savent rien de ce qui se trame au-dessus de leur tête. Le présidentdu comitéd’entreprise lui-même a confié ne pas être au courant des termes de la transaction ».

Face à ce vide d’information et à la menace de voir leurs droits bafoués, les salariés ont décidé de saisir la justice avant même la finalisation de la vente, prévue le 20 juin. « Nous avons saisi le tribunal pour que le juge statue clairement : les droits des salariés dans l’ancienne structure seront-ils respectés ? Ou est-on en train de les embarquer dans une opération où ils seront licenciés au lendemain de la vente ? ».

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Le tribunal a décidé de renvoyer l’audience au 9 juillet 2025, afin d’analyser en profondeur la situation juridique, sociale et économique des parties concernées. « Nous avons bon espoir », conclut l’avocat, car nous sommes dans le droit. Et le droit, quand il est bien appliqué, protège les travailleurs. Les ex-employés espèrent ainsi que la justice reconnaîtra leurs droits et condamnera l’entreprise à réparer le préjudice subi », relève Me Soualio Diomandé du cabinet Lexways . Rappelons qu’après l’audience, notre tentative d’avoir la version des responsables Unilever Côte d’Ivoire sont restées vaines. La raison, c’est que des 3 représentants à l’audience, personne ne daignait répondre à nos préoccupations.

Affaire à suivre

Julien Koffi


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