Plus de 16% de l’objectif atteint
Fondée peu avant la Covid-19, Stop au Chat Noir milite contre les violences basées sur le genre. Pour accentuer son impact sur le terrain, aux lendemains de la pandémie, l’association a créé son refuge, un lieu de vie, de reconstruction et un havre de paix, pour les victimes de violences basées sur le genre, qui propose, pour l’instant, 6 lits pour femmes et enfants, de l’art thérapie, un groupe de parole, de la formation à l’entrepreneuriat, un digital corner, un accompagnement aux victimes, etc.
Cependant, le combat n’est pas de tout repos et a un coût ! Explique Bénédicte Joan, la fondatrice de Stop au Chat Noir. “Les violences basées sur le genre laisse des séquelles physiques et psychologiques. Beaucoup de victimes ont du mal à se reconstruire, à garder ou trouver un emploi, a mené une vie sociale (…) De plus les procédures judiciaires sont très longues, surtout pour les adultes (comparées aux enfants mineurs) et les frais d’avocats sont très élevés (pouvant facilement avoisiner les 3 millions FCFA l’année). Pour nous, le loyer du refuge et les frais liés sont très lourds, d’où cet appel à l’aide !” Confie-t-elle.

En plus de l’accueil et de l’accompagnement des victimes, Stop au Chat Noir mène, avec ses équipes, ses membres et ses sympathisants, des actions coup de poing, des débats, organise un festival, des expositions et porte son plaidoyer dans les universités, un milieu où les violences basées sur le genre sont légions, mais qui souffre encore d’une certaine omerta sur le sujet.
Etudiant en psychologie à l’époque, Monsieur Y. A. a justement souffert du non-dit imposé par cette loi du silence. Refusant le chantage au sexe que lui faisait l’un de ses professeurs, le menaçant même de “nuire à ses études” en réponse à la résistance que lui opposait le jeune homme, à l’époque, face à ces tentatives d’intimidation et de pressions psychologiques, Y. A. s’est, dès le premier contact avec Stop au Chat Noir, très vite senti concerner par la cause défendue par l’association.
“C’est mon Directeur de département qui m’a informé qu’une association donnait des cours d’art oratoire sur le campus. Quand je me suis rapproché de Stop au Chat Noir, j’ai su qu’elle luttait, en plus, contre les violences basées sur le genre. Aujourd’hui, je suis psychologue et suis toujours un bénévole trè actif pour la cause, au sein de l’association. Ces 12 millions FCFA que nous voulons lever vont nous aider à réparer de précieuses vies !” Insiste-t-il.
Région | Coût Estimé des Violences Basées sur le Genre |
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🇨🇮 Côte d’Ivoire | Jusqu’à 3,7 % du PIB national |
🌍 Afrique subsaharienne | Jusqu’à 8 % de la réduction de l’activité économique |
🇪🇺 Europe | 366 milliards € par an |
🌏 Asie | 1–1,5 % du PIB |
🌐 Océanie | 1,2 milliard AUD par an |
🌎 Amérique du Nord | 10 milliards USD pour la Louisiane (2022) |
🌎 Amérique du Sud | Jusqu’à 7,3 % du PIB (Guatemala) |
Tata Mariam a choisi, depuis longtemps, de donner. De donner à Stop au Chat Noir, car elle “admire le courage de ceux et celles qui osent dire Non ! Qui disent Stop !” aux violences basées sur le genre. Déplorant que “ce genre d’initiatives reçoivent peu, voire pas, de subventions”, elle souligne“qu’il n’y a pas de petits dons, surtout en ce moment où les aides internationales se font rares !” Rappelle-t-elle. Elle exhorte, chacun et chacune, à soutenir cette cause pour un monde plus juste, plus humain. En Côte d’Ivoire, les coûts économiques des violences basées sur le genre peuvent représenter jusqu’à 3,7 % du PIB national.
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