Audiovisuel : les professionnels invités à s’approprier le marché ivoirien du contenu numérique

L’approche adoptée par les autorités ivoiriennes tranche avec les modèles classiques. « Plutôt que de laisser uniquement l’initiative privée porter ce type d’événement, nous avons opté pour un accompagnement public temporaire », précise la responsable. Cette démarche vise à structurer durablement le marché avant sa privatisation complète.

L’ambition affichée : faire du salon ivoirien une référence continentale, capable de rivaliser avec les plus grands rendez-vous mondiaux du secteur.

Le SICA se transforme progressivement en plateforme d’affaires internationale. Cette année, l’événement inaugure son espace commercial dédié, attirant une soixantaine d’investisseurs et distributeurs européens et africains à la recherche de nouveaux contenus.

Cette dynamique commerciale s’accompagne d’une dimension formative essentielle pour les talents émergents. « Ces rencontres professionnelles constituent un véritable catalyseur de carrières », souligne Ana Ballo, insistant sur l’importance du networking dans ce secteur.

L’édition 2025 place la technologie au centre des débats, particulièrement l’intelligence artificielle comme levier de création et de diffusion. « Ces outils numériques ouvrent de nouvelles possibilités pour valoriser nos histoires et notre créativité », a-t-elle expliqué.

Parallèlement, la Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un hub régional de production, attirant des tournages internationaux générateurs de revenus substantiels.

Du 26 au 28 juin, Abidjan accueillera donc cette grand-messe de l’audiovisuel sous la bannière « Souveraineté numérique et exportation des récits, bâtir un marché audiovisuel africain compétitif et globalisé ». Un thème qui résume parfaitement les enjeux : affirmer l’identité créative africaine tout en s’imposant sur l’échiquier mondial du divertissement numérique.

Julien Koffi

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