Le Plateau s’est animé d’une effervescence culturelle inédite ce jeudi 26 juin 2025, alors que la Maison du MASA ouvrait ses portes à deux ateliers stratégiques destinés à renforcer les compétences des professionnels de la culture ivoirienne. Sous le sceau de la professionnalisation et de l’innovation technologique, les programmes MASA Lab et PEM N’zassa créative ont mobilisé artistes, producteurs, managers et entrepreneurs culturels autour de thématiques clés de leur évolution.

Au cœur du MASA Lab, animé par Akpatou Serge, Directeur Général Adjoint du Bureau ivoirien du droit d’auteur ( BURIDA), les participants ont plongé dans les arcanes de l’édition musicale. Objectif : comprendre le rôle fondamental de l’éditeur, maîtriser les droits liés à la création, décrypter les types de contrats et structurer une stratégie éditoriale durable.
Un artiste averti en vaut deux. Connaître ses droits, c’est aussi protéger son art et en vivre décemment », a souligné le formateur, insistant sur l’importance d’une connaissance juridique dans un secteur en pleine mutation.
L’intelligence artificielle, catalyseur de la créativité
En parallèle, le programme PEM N’zassa créative, porté par Enabel avec le soutien de l’Union européenne, explorait un tout autre levier de transformation : l’intelligence artificielle générative. À travers un atelier dirigé par la spécialiste en IA et éthique Haïfa Daoud, les créateurs issus des industries culturelles et créatives (ICC) ont découvert comment les outils d’IA peuvent enrichir leurs productions artistiques , textes, images, vidéos sans jamais remplacer la main humaine.
« L’IA ne remplace pas l’artiste, elle l’amplifie », a-t-elle précisé, encourageant les participants à maîtriser le prompting, cet art d’interagir avec la machine pour en libérer tout le potentiel.

Ces deux formations témoignent d’une volonté partagée : professionnaliser les talents, intégrer les innovations, et favoriser la mobilité internationale des créateurs ivoiriens. Avec une vision claire, la Maison du MASA s’affirme plus que jamais comme un hub de formation, d’échange et d’expérimentation, à la croisée du savoir-faire traditionnel et des technologies d’avenir.
En conjuguant droit d’auteur et intelligence artificielle, édition musicale et postproduction numérique, la Côte d’Ivoire montre la voie vers une industrie culturelle résolument moderne, autonome et compétitive sur la scène internationale.
Rodrigue Cofye
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