Une étape cruciale dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) a été franchie ce jeudi 3 juillet 2025, à Noom Hôtel d’Abidjan-Plateau, lors d’une rencontre de haut niveau. Cet événement, moment fort dans l’engagement collectif de la Côte d’Ivoire pour un avenir plus équitable, a rassemblé l’État ivoirien, ses partenaires techniques et financiers, ainsi que des experts internationaux, pour discuter des stratégies visant à assurer un accès universel à l’eau, à l’assainissement et à l’électricité d’ici 2030.

Marie Chantal, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et la Guinée Conakry, a souligné à cette occasion, l’engagement ferme de la communauté internationale dans ce combat. En effet, la Banque mondiale, en partenariat avec les Nations Unies, a lancé un programme mondial visant à garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en Afrique, avec la Côte d’Ivoire en tête de cette initiative.

Les données présentées, lors de la réunion révèlent que, dans les zones urbaines, plus de 60 % de la population ivoirienne ont déjà accès à l’eau, mais ce taux chute à seulement 18 % en zone rurale. Afin de combler ce fossé, le gouvernement ivoirien a élaboré une stratégie ambitieuse qui vise à atteindre un taux de couverture de 100 % d’ici 2050, avec un coût estimé à 6 milliards de dollars.
Pour accélérer ces efforts, près d’un milliard de dollars dont plus de 800 millions d’euros sont mobilisés à ce jour. Ces fonds sont destinés à soutenir des projets innovants, assurer la gestion durable des ressources en eau et faire face aux impacts du changement climatique. Le ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana, a insisté sur la nécessité d’unir les forces pour bâtir un avenir où chaque citoyen aurait accès à cette ressource vitale dans des conditions dignes.

Plus qu’un objectif, la Côte d’Ivoire vise à devenir un exemple dans la gestion de l’eau en Afrique. La reconnaissance récente d’un programme hydrique par un prix d’excellence témoigne de cette détermination. La stratégie 2025-2030 mise sur des solutions adaptées aux contextes urbain et rural, la diversification des sources de financement, et une gouvernance modernisée et transparente.
Un appel à la mobilisation collective
Les acteurs présents ont insisté sur le rôle crucial du secteur privé, de la cohésion entre partenaires, et de la stabilité politique pour relever ce défi. La clôture de la rencontre a été marquée par un appel à l’engagement collectif, notamment en vue de la prochaine table ronde des bailleurs de fonds en décembre 2025. Un portefeuille de projets concrets et attractifs devra y être présenté pour garantir les financements nécessaires à la concrétisation de ces ambitions. Après la série des allocutions, Krou Jean Ferdinand, Coordonnateur du PASEA, Bakayoko Siaka et d’autres experts ont de belles présentations qui ont séduits les ministre Bouaké Fofana , Tchagba Laurent , ministre des eaux et Forêts et les autres invités présents.


Il faut noter que grâce à ces efforts collaboratifs, la Côte d’Ivoire se donne les moyens d’assurer à chaque citoyen un accès durable à l’eau, à l’énergie et à l’assainissement. Une démarche qui, si elle aboutit, renforcera la résilience du pays face aux enjeux climatiques tout en construisant un avenir plus juste et inclusif.
Rodrigue Cofye
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