Le Centre de Développement du Vivrier (CDV) de N’zianouan, situé sur le site d’exploitation de l’ANADER dans la sous-préfecture de Tiassalé, poursuit son développement et prend progressivement forme. Déjà équipé d’un bâtiment administratif comprenant des bureaux, des laboratoires et des salles de formation, le centre dispose également d’un forage moderne et d’une station météo de dernière génération.
Depuis quelques semaines, une parcelle de deux hectares a été aménagée pour accueillir un parc à bois de manioc. En parallèle, un hectare est dédié à l’expérimentation de plusieurs variétés de manioc en vue d’une production à grande échelle. Par ailleurs, cinq hectares supplémentaires sont en cours d’aménagement pour la culture maraîchère, qui sera conduite à la fois sous serre et en plein champ, avec l’intégration de techniques innovantes. L’ensemble du dispositif bénéficiera d’un système d’irrigation performant.
Ce centre, piloté par les équipes de l’ANADER, a reçu la visite du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, le 13 juillet dernier, lors de sa tournée, il a salué les efforts déployés pour introduire des innovations dans la culture du manioc. En observant les parcelles expérimentales, il a exprimé sa satisfaction quant aux perspectives offertes :
« Grâce à ces techniques, nous avons l’assurance que les producteurs de manioc de la région de l’Agnéby-Tiassa et des zones environnantes disposeront, dans quelques mois, de boutures saines et en quantité suffisante. Cela contribuera à accroître considérablement la production nationale de manioc », a-t-il déclaré.
Bernard Comoe, coordonnateur du PDC2V, a précisé que les plants utilisés proviennent du laboratoire SAH du CNRA de Bouaké.
« Ces plantules, issues de biotechnologies, permettent une croissance rapide. Les plants que vous voyez ici, hauts de plus d’un mètre, ont à peine un mois. Ce résultat n’aurait pas été possible avec des boutures traditionnelles », a-t-il expliqué, ajoutant que ce laboratoire est financé dans le cadre d’un partenariat avec le CNRA.
La visite s’est ensuite poursuivie avec la découverte des installations techniques : station météo, forage et bâtiment administratif. Le ministre d’État s’est dit impressionné par la qualité des ouvrages réalisés :
« Nous sommes résolument engagés dans la modernisation de notre agriculture. Les productions vivrières, pilier central de notre politique agricole, seront désormais soutenues par des outils de pointe. Grâce à la station météo, nous pourrons anticiper les conditions climatiques – pluies, vents – et fournir des conseils précis aux producteurs maraîchers et autres cultivateurs de la région », a-t-il souligné.
Le CDV de N’zianouan jouera un rôle stratégique dans le développement des chaînes de valeur vivrières dans la région de l’Agnéby-Tiassa. Outre le manioc, des innovations dans la culture maraîchère seront introduites par les équipes du PDC2V, en collaboration avec les agents de l’ANADER. Des serres de dernière génération ainsi que des plateformes de culture hors sol en plein champ sont prévues.
Au total, 30 centres de ce type ont été construits par le PDC2V dans les zones couvertes par le projet. Ces structures visent à renforcer la formation des acteurs du secteur agricole, y compris les étudiants issus des écoles de formation agricole, en les initiant aux technologies et innovations de l’agriculture moderne.
Aimé Kouassi
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