A l’image d’unité et de partage, l’édition 2025 du Brunch des femmes fonctionnaires, organisé le samedi 9 août 2025, au Jardin botanique de Bingerville par le Réseau international des femmes épouses et mères de Côte d’Ivoire (RIFFEMCI), met en lumière les nouvelles dispositions du statut général et leurs implications pour l’épanouissement professionnel des agentes de l’État.
Le Jardin botanique a connu, ce samedi, une atmosphère conviviale et studieuse à l’occasion de l’édition 2025 du Brunch des femmes fonctionnaires. Organisé par le RIFFEMCI et porté par sa présidente fondatrice, Mme Loba Bethelem épouse Pony, l’événement a mobilisé un grand nombre de participantes issues des réseaux féminins de l’administration publique : sages-femmes, enseignants, contrôle financier, retraitées, mutuelles et bien d’autres structures autonomes autour du thème central : « Implications des nouvelles dispositions du statut général de la fonction publique pour les femmes ».
Le rendez-vous a rassemblé des experts et praticiens qui ont partagé leurs analyses et recommandations pour améliorer l’accès à l’emploi, la progression de carrière et la protection des droits des agentes de l’État. Parmi les intervenants figurait Kabran Koffi Emmanuel, administrateur en chef du travail et des lois sociales à la Direction générale des impôts, qui a présenté les principales nouveautés du nouveau statut général. Il a souligné l’importance d’un cadre plus transparent d’évaluation des agents, d’un suivi médical annuel et d’un accent renouvelé sur la carrière professionnelle des fonctionnaires, afin de favoriser la promotion et la mobilité interne.
Le regard sociologique a été apporté par Prof. Dali Serges Lida, sociologue et chercheur associé à l’UMR Innovation (CIRAD, Montpellier, France). Il a rappelé que les réformes s’inscrivent dans une dynamique démographique et sociale du pays et que leur réussite dépend aussi de l’acceptation et de l’appropriation par les femmes et leurs communautés professionnelles.
Dougrou Oscar Michael, secrétaire général de l’ANADGI, a centré son intervention sur les droits des femmes et les problématiques de harcèlement et de discrimination au travail. Il a formulé des propositions concrètes pour améliorer le bien-être des agentes de l’État : mécanismes de signalement sécurisés, formation sur les droits et les obligations, et dispositifs de soutien adaptés à chaque étape de la carrière.
Les échanges ont permis de clarifier les enjeux juridiques, sociaux et pratiques liés aux réformes, tout en insistant sur la nécessité de la formation continue comme levier d’ascension professionnelle. Mme Loba a, quant à elle, réaffirmé la mission du RIFFEMCI : briser l’isolement entre femmes fonctionnaires, favoriser le partage d’expériences et créer une véritable synergie au service de l’épanouissement et de l’avancement professionnel.
Le pot de clôture a offert un brunch gourmand qui a renforcé les liens de solidarité et a permis d’échanger de manière informelle sur les défis et les opportunités au sein de l’administration ivoirienne. La prochaine édition est déjà envisagée, avec l’objectif de poursuivre le travail de mise en réseau et de valorisation des femmes au cœur de la fonction publique.
« La formation continue demeure le levier essentiel pour l’ascension professionnelle des agentes », a rappelé un participant lors des échanges, soulignant l’importance de programmes ciblés et accessibles à toutes les échelles du service public. Ensemble, nous pouvons changer positivement la donne », a déclaré Mme Loba, réaffirmant la vocation du RIFFEMCI de créer une communauté forte et solidaire.
Impact attendu
Rappelons que les organisateurs estiment que les dispositions du nouveau statut général, en matière de progression de carrière, d’évaluation des agents et de suivis médicaux, auront des retombées positives sur la motivation, la productivité et le bien-être des femmes fonctionnaires. Le dialogue entre les réseaux féminins, les autorités et les corps professionnels pourrait favoriser une meilleure application des droits, des mécanismes de protection contre le harcèlement et une plus grande visibilité des parcours féminins au sein de l’administration ivoirienne.
Aicha Mambassou Koné
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