À l’instar de plusieurs Centres de Développement du Vivrier (CDV) construits par le Projet de Développement des Chaînes de Valeurs Vivrières (PDC2V) dans les zones d’intervention, celui d’Abengourou ERA-EST est désormais pratiquement fonctionnel. Ce centre de formation quasi neuf a récemment accueilli une délégation de la Banque mondiale, conduite par Tony VERHEIJEN, responsable des opérations et numéro deux de l’institution en Côte d’Ivoire, au Togo et en Guinée. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de sa tournée de terrain dans la région de l’Indénié-Djuablin, avec pour objectif de constater l’état d’avancement des travaux sur le deuxième site du CDV d’Abengourou.

Pour l’année 2025, il s’agit de la deuxième visite de M. VERHEIJEN sur le site du CDV ERA-EST, situé dans l’enceinte de l’École Régionale de l’Agriculture de l’Est, à Abengourou. Contrairement à sa précédente visite en janvier 2025, les infrastructures sont désormais achevées : le bâtiment administratif destiné à la formation théorique et aux travaux de laboratoire, le logement du surveillant ainsi que les forages sont totalement opérationnels.
Les parcelles agricoles ont également été aménagées : deux hectares seront consacrés à la culture du manioc, et un hectare est réservé à la mise en place d’un parc à bois pour la production de boutures de manioc. Ces cultures sont réalisées à partir de plantules issues des laboratoires SAH (Système Hydroponique Semi-Autotrophe) du CNRA. Dans les semaines à venir, ces espaces seront équipés d’un système d’irrigation destiné aux serres et aux cultures maraîchères en plein champ.

Des avancées saluées par Tony VERHEIJEN :
« Les résultats observés sur le terrain aujourd’hui sont satisfaisants. Cela prouve qu’il y a de l’espoir dans la mise en œuvre des CDV. Après Bouaflé et Dabou, que nos équipes ont également visités, nous espérons que les autres sites atteindront rapidement le même niveau afin de renforcer les capacités des acteurs agricoles. »
Mahamane Ouattara, responsable technique des opérations du PDC2V, représentant le Coordonnateur du projet Bernard Kini Comoé, a également souligné l’importance du centre :
« Avec la prochaine rentrée des classes à l’École Régionale de l’Agriculture d’Abengourou, le CDV jouera un rôle clé dans la formation des apprenants. Il servira de centre de formation pratique sur les innovations agricoles, notamment pour les cultures maraîchères et le manioc. »
Les responsables du PDC2V ont par ailleurs rassuré la délégation de la Banque mondiale quant à la bonne collaboration avec l’ANADER, en charge du suivi des travaux agricoles, ainsi que de l’installation des serres et du système d’irrigation.
Au total, 30 Centres de Développement du Vivrier sont en cours de construction dans le cadre de la mise en œuvre du PDC2V. Répartis sur l’ensemble de la zone d’intervention du projet, ces centres visent principalement la formation des acteurs agricoles aux nouvelles techniques et innovations, notamment dans le domaine du maraîchage.
Le CDV est un concept novateur initié par le PDC2V. Il constitue un espace de formation professionnelle agricole valorisant les potentialités spécifiques de chaque région d’implantation. Sa vision est de contribuer à la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire en promouvant une agriculture vivrière performante, durable et génératrice de richesse. Le CDV a pour mission de promouvoir des technologies innovantes de production vivrière en s’appuyant sur une collaboration étroite entre la recherche, la vulgarisation et les acteurs des chaînes de valeurs vivrières.

À terme, ces infrastructures seront transférées aux conseils régionaux, avec l’appui de l’ANADER et du CNRA. La ville d’Abengourou, à l’instar de Divo et Bouaflé, dispose de deux sites de CDV.
Avant de visiter le CDV ERA-EST, la délégation de la Banque mondiale s’est rendue dans l’entreprise SOCOVRI, dirigée par Mme Kouamé Abenan Simone, bénéficiaire de la 2ᵉ cohorte du Fonds à Coûts Partagés. Installée à Abengourou, cette entreprise est spécialisée dans la commercialisation de produits vivriers et a pu acquérir, grâce au soutien du fonds, un camion de 10 tonnes et deux tricycles.
Aimé Kouassi
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