Du 9 au 15 septembre 2025, les agents municipaux observent un arrêt de travail. À l’origine du mouvement, un ras-le-bol face à des promesses non tenues et une volonté de se faire entendre.
Depuis le mardi 9 septembre 2025, les mairies de Côte d’Ivoire tournent au ralenti, voire sont totalement paralysées. Les agents municipaux, membres de l’Union Nationale des Foyers Communaux de Côte d’Ivoire (UNAFCCI), sont entrés en grève pour une durée initiale de six jours. Le mouvement, largement suivi dans les communes, perturbe profondément les services publics de proximité.

Un arrêt de travail pour “marquer leur position”
Contacté par nos soins, Arzagnon, syndicaliste engagé dans le mouvement, justifie cette grève comme une nécessité :
« On a déposé un arrêt de travail… On veut marquer notre position. » Selon lui, cette mobilisation est le fruit de longues frustrations face à l’inaction des autorités. Le syndicat affirme avoir tenté le dialogue avant d’en arriver à la grève. « Le comité sectoriel, présent dans tous les ministères, a été sollicité. Mais les échanges n’ont pas abouti. »
À Abidjan, le taux de grévistes atteignait 70 % le matin du premier jour, pour grimper à 80 % dans l’après-midi. Près de 13 000 agents municipaux y sont concernés. « Dix services sont totalement paralysés. Des mairies sont même fermées », alerte Arzagnon. Cette grève touche tous les secteurs d’activité municipale : délivrance de documents administratifs, gestion des ordures, état civil, services techniques, etc.
Privées de nombreux services de base, les populations ressentent déjà les effets de la grève.
« Les mairies délivrent des documents officiels, gèrent les ordures, organisent des événements administratifs cruciaux. Sans elles, c’est tout un pan de la vie quotidienne qui est bloqué », souligne le syndicaliste.
Une menace d’escalade si rien n’est fait
Les agents se montrent déterminés. Si aucun accord n’est trouvé d’ici la fin de cette semaine de grève, le mouvement pourrait s’intensifier. « On a déjà fait six jours. On est prêts à faire douze jours. On n’a pas le choix », prévient Arzagnon. Pour conclure, le syndicaliste a lancé un appel poignant aux autorités :
« Surtout au chef de l’État : on a été oubliés. On ne sait plus où on en est. On crie notre détresse. Nous demandons qu’un mécanisme de dialogue soit mis en place. »
Aimé Kouassi
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