Djamo Finances SA obtient son agrément de microfinance : une nouvelle ère vers l’inclusion financière en Côte d’Ivoire

Le paysage des services financiers ivoiriens accueille une nouvelle actrice de taille avec l’obtention officielle de l’agrément de microfinance par Djamo Finances SA, filiale du groupe Djamo, plateforme pionnière de services financiers digitaux en Afrique francophone. L’annonce a été faite ,lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 11 septembre 2025, au Casino Barrière L’Éléphant d’Or de Cocody.

Cette reconnaissance réglementaire, délivrée par le ministère des Finances et du Budget sous la supervision de la BCEAO, marque une étape décisive dans l’évolution de la fintech ivoirienne vers une institution financière pleinement régulée et s’inscrit dans la dynamique de digitalisation du secteur financier. « Obtenir cet agrément, c’est franchir une étape clé dans notre mission. Il nous donne les leviers pour renforcer la confiance de nos clients et devenir leur premier allié dans la gestion quotidienne de leurs finances avec des services régulés, garantis et conçus pour répondre aux réalités économiques locales », a déclaré Elfried Didehia, Directeur Général de Djamo Finances SA.

Cette nouvelle certification apporte « une garantie supplémentaire » aux clients de Djamo, selon les dirigeants, tout en consolidant la gouvernance de l’entreprise. « Grâce à notre modèle digital, ces services de microfinances seront désormais à portée de main, partout et à tout moment, depuis un smartphone », a-t-il précisé lors de la conférence.

Fondée en 2019 par Hassan Bourgi et Régis Bamba. Le cofondateur Hassan Bourgi a fait la genèse de cette Fintech dont l’ambition était de créer la première institution financière digitale africaine pensée pour les natifs du digital, Djamo a révolutionné l’accès aux services financiers en Côte d’Ivoire. « Djamo a rapidement transformé le paysage financier ivoirien en permettant à des millions de personnes d’accéder à des services simples, utiles et transparents », a-t-il souligné.

Dans une région où moins de 25% des adultes possèdent un compte bancaire traditionnel, la startup s’est imposée comme le premier distributeur de cartes en Côte d’Ivoire et reste la première entreprise ivoirienne à avoir intégré Y Combinator, l’incubateur mondialement reconnu. Avec plus d’un million d’utilisateurs et une équipe de 313 collaborateurs répartis en Afrique et dans le monde, Djamo propose via une interface unique des solutions allant de la carte Visa aux transferts instantanés, en passant par le paiement de factures, la gestion budgétaire, les coffres d’épargne et l’investissement.

Avec cet agrément, Djamo Finances SA étend considérablement son catalogue de services en proposant à ses clients de nouvelles solutions, notamment l’accès au crédit simplifié pour particuliers et micro-entrepreneurs éligibles, l’épargne rémunérée avec des taux attractifs pouvant atteindre 6%, avec versement mensuel des intérêts via les coffres rémunérés et les comptes courants sans plafond, adaptés aux besoins croissants d’une clientèle diversifiée.

Ces nouvelles offres viennent enrichir une gamme déjà solide comprenant la réception de salaires, les paiements et transferts, la gestion budgétaire, les coffres sécurisés et l’investissement. « Pour nos utilisateurs, cette évolution implique plus de simplicité, plus de sécurité et plus de possibilités », ont annoncé les dirigeants lors de la présentation.

Un contexte favorable à l’inclusion financière

Cette évolution intervient dans un contexte particulièrement porteur pour l’inclusion financière en Côte d’Ivoire. Selon la Banque mondiale, le taux d’inclusion financière est passé de 41% en 2017 à 58% en 2024, témoignant d’une dynamique positive mais révélant également les défis persistants. « De plus en plus de personnes disposent d’un compte bancaire, mais l’accès au financement et à l’épargne reste encore limité », analyse l’équipe de Djamo. Cet agreement s’inscrit précisément dans cette dynamique en permettant à des millions de personnes d’accéder à des services de crédit et d’épargne, ouvrant ainsi la voie à « une inclusion financière plus complète et durable ».

Selon Regis BAMBA, Djamo poursuit désormais une ambition panafricaine avec une présence déjà consolidée au Sénégal depuis 2023, où la fintech opère avec ses services de paiements et de transferts digitaux. Cette stratégie de développement continental s’appuie sur des levées de fonds successives impressionnantes, culminant avec un tour de table de 17 millions de dollars mené par Janngo Capital en 2024, après une levée record de 14 millions USD auprès de Partech Africa, Oikocredit et Enza Capital en 2022.

Au-delà de la Côte d’Ivoire, cet agrément s’inscrit dans une stratégie visant à « créer une institution financière digitale solide, capable d’accompagner des millions de personnes dans leur parcours financier ». L’entreprise réaffirme ainsi sa vision de bâtir « une institution financière accessible et centrée sur l’utilisateur » à l’échelle de l’Afrique francophone.

                Un modèle qui fait référence

Forte de cette reconnaissance officielle, Djamo entend « devenir le premier allié financier » de ses clients en mettant à leur disposition l’ensemble des services dont ils ont besoin pour gérer leurs finances. Cette évolution positionne la fintech comme un pont entre l’innovation technologique et la régulation financière traditionnelle, offrant une réponse adaptée aux défis de l’inclusion financière sur le continent africain.

L’obtention de cet agrément constitue une validation importante du modèle développé par la startup et ouvre la voie à une expansion accélérée, où les besoins en services financiers accessibles et digitalisés restent considérables.

Djamo Finances SA opère désormais sous la supervision de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et propose ses services dans le respect de la réglementation des établissements de microfinance en vigueur en Côte d’Ivoire.

Julien Koffi

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