L’industrie cinématographique ivoirienne continue de s’imposer comme un vecteur de rayonnement culturel et de croissance économique. C’est dans ce contexte que le documentaire « Et si Kong m’était Ra-kong-té », écrit et réalisé par le journaliste émérite Serge Koléa, a été projeté ce mardi 16 septembre 2025, au Majestic Sofitel Hôtel Ivoire, sous le haut patronage de Mme Kandia Camara, Présidente du Sénat.

D’une durée de 52 minutes, le film documentaire retrace l’épopée du royaume de Kong, fondé au XVIIIᵉ siècle par l’empereur Sékou Ouattara, stratège visionnaire dont l’organisation politique, sociale et militaire a marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest. À travers témoignages, reconstitutions et analyses, le documentaire met en relief l’héritage contemporain de ce passé prestigieux, incarné notamment par Gaoussou Ouattara, gardien de la mémoire culturelle, et par Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, présenté comme l’un des porteurs du renouveau national.
De son côté, Mme Ouattara Mama, qui lisait le discours de la Présidente du Sénat, a salué une initiative contribuant à renforcer la mémoire collective et stimulant l’industrie culturelle : « Vous avez su créer une œuvre porteuse d’histoire, de fierté et de reconnaissance, qui transforme notre mémoire en levier de réveil », a-t-elle déclaré, tout en rappelant que le secteur culturel a généré plus de 250 emplois directs en 2024.
Parallèlement, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a également félicité le réalisateur : « À travers ce documentaire, Serge Koléa exprime une volonté forte de nous rendre fiers de notre identité. Ainsi, la Côte d’Ivoire affirme désormais sa place parmi les acteurs majeurs du cinéma africain ».


Pour sa part, Serge Koléa a expliqué que ce projet est né en 2016 lors d’une immersion dans les villes historiques de Côte d’Ivoire. « Je me suis rendu compte qu’à Kong, il y a toute une histoire à raconter. Faute d’archives, nous avons dû puiser dans de nombreux ouvrages. Il est temps que l’Afrique raconte ses grands hommes », a-t-il précisé. En outre, il a annoncé la préparation d’un long-métrage de fiction destiné à rendre ce pan de l’histoire encore plus accessible au grand public.
Ainsi, au-delà de sa portée culturelle, « Et si Kong m’était Ra-kong-té » illustre le rôle stratégique du cinéma dans l’économie ivoirienne. En effet, chaque production de ce type agit comme un multiplicateur de valeur : création d’emplois directs (techniciens, acteurs, monteurs), dynamisation du tourisme patrimonial grâce à la mise en avant de sites comme Kong, et attractivité renforcée pour les investisseurs du secteur culturel.


Enfin, la soirée s’est achevée par un panel autour du thème « Sékou Ouattara, Gaoussou Ouattara et Alassane Ouattara : Trois Hommes, Une Histoire – Héritages et Destinées de Kong ». Ce moment d’échanges a mis en perspective les liens entre passé, présent et avenir, tout en questionnant le rôle du cinéma dans la transmission de la mémoire et la construction identitaire.
Avec cette œuvre, le cinéma ivoirien démontre qu’il est à la fois un outil de narration historique et un puissant moteur économique au service du développement national.
Julien Koffi
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