La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, se prépare à se conformer au Règlement de l’union européenne sur la déforestation (RDUE), dont l’application débutera le 1er janvier 2026. Dans ce cadre, un atelier de restitution de l’étude sur les exigences légales ivoiriennes applicables à la filière cacao s’est tenu le mardi 16 septembre 2025 à Abidjan. Organisé conjointement par le Ministère d’État, le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural et des productions vivrières , le Conseil du Café-Cacao et l’Union européenne, l’événement a réuni des experts, des représentants institutionnels et des acteurs de la filière.
Marc Buchmann, chef de la coopération à la délégation de l’Union européenne, a rappelé que la déforestation progresse à un rythme alarmant et que l’agriculture en est la principale responsable. Selon lui, plus de 90 % des pertes forestières seraient liées à l’activité agricole, plaçant ainsi la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, au cœur de ce défi climatique. Il a souligné que la seule volonté politique ne suffit pas et que le RDUE, entré en vigueur en juin 2023, imposera une traçabilité et une conformité stricte du cacao exporté vers l’Europe.
Mme Alice Bisiaux, experte légale auprès de l’Institut européen de la forêt et coordinatrice de l’étude, a précisé que le RDUE exige que le cacao soit exempt de tout lien avec la déforestation et respecte les lois ivoiriennes. Elle a aussi rappelé que la Côte d’Ivoire avait déjà pris des mesures facilitant ce cadre, notamment la mise à disposition, en 2020, d’une carte des aires protégées et d’une carte d’occupation des terres.
Au nom du gouvernement, N’Guessan Koffi Rodrigues, représentant le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières , a insisté sur la nécessité de cette rencontre. Il s’agit, a-t-il déclaré, d’identifier clairement les dispositions légales nationales compatibles avec le RDUE et de soutenir aussi bien les opérateurs ivoiriens qu’européens dans la mise en œuvre des obligations. Le gouvernement a réaffirmé son engagement, aux côtés des acteurs de la filière, à préparer le secteur cacao à ces exigences internationales.
Rodrigue Cofye
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