Colloque international à N’Djamena : Une régulation renforcée contre les discours de haine au cœur de l’Afrique

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Des représentants venus du Burundi, des Comores, de la Centrafrique, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Mali, de la Mauritanie, du Maroc et du Sénégal, ainsi que des délégations du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire et du Togo, ont participé aux échanges. Le colloque a réuni des régulateurs, des membres du gouvernement, d’anciens présidents de la HAMA, des universitaires, des chercheurs, des responsables de médias et des acteurs de la société civile. Son objectif est de nourrir les réflexions et impulser des actions concrètes pour freiner la propagation de contenus haineux, en mettant l’accent sur la responsabilité des plateformes numériques et sur l’éducation aux médias.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par des allocutions des autorités tchadiennes, notamment du maire de N’Djamena et de la présidente de la HAMA, Halimé Assadya Ali, qui a rappelé le rôle pivot de l’institution dans un paysage médiatique en pleine libéralisation et les défis qui y restent à relever. Le Président du RIARC, Me René Bourgoin, a souligné la nécessité de passer de l’état des lieux à des mesures courageuses visant à responsabiliser les plateformes et à modérer les contenus problématiques. De son côté, le ministre d’État Tom Erdimi, représentant le Chef de l’État, a insisté sur l’urgence d’un engagement collectif contre les discours de haine afin de préserver la paix et la cohésion sociale.

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Le colloque a prévu quatre sessions thématiques : État des lieux des discours de haine dans les médias et les réseaux sociaux ; Impact des discours de haine et préservation de la paix sociale ; préservation des discours de haine dans les médias et les plateformes numériques ; Moyens de lutte et meilleure exploitation des ressources numériques (outils et stratégies).

Deux panels ont complété les échanges : le premier sur la régulation et l’autorégulation et le second sur les apports institutionnels dans la lutte contre les discours de haine.

Les travaux ont permis de mettre en évidence les interactions complexes entre inégalités, injustices et émergence de discours haineux, aggravés par les algorithmes et les réseaux sociaux. Les participants ont notamment plaidé pour une gouvernance numérique renforcée, l’intégration de l’éducation aux médias dans les curricula et le renforcement des capacités des journalistes. Des recommandations ont été adoptées en vue d’un renforcement des mécanismes de régulation et de coopération entre les États membres et les acteurs régionaux.

En clôture, Me René BOURGOIN, président du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), a salué la réussite de cette édition et appelé à poursuivre les efforts dans une démarche coopérative, afin d’assurer que les technologies et les médias servent la démocratie et la cohésion sociale.

Notons que pour le RIARC, la priorité est désormais de transformer ces échanges en actions mesurables, avec un cadre de suivi et des indicateurs clairs permettant d’évaluer, année après année, les progrès réalisés dans la lutte contre les discours de haine.

Rodrigue Cofye


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