CMU:  Plus de 21 millions d’Ivoiriens enrôlés, un million déjà pris en charge

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Lors de la Tribune « TOUT SAVOIR SUR » organisée ce mardi 30 septembre 2025 à Abidjan-Plateau, le Directeur général de la CNAM, Karim Bamba, a dressé un bilan encourageant de cette initiative portée par le Président Alassane Ouattara. L’objectif : garantir des soins de qualité à moindre coût à l’ensemble des populations résidant en Côte d’Ivoire, qu’elles soient ivoiriennes ou non.

Selon lui, la CMU s’articule autour de deux régimes complémentaires répondant aux réalités socio-économiques du pays, notamment le Régime Général de Base (RGB) contributif, fonctionne sur la base de cotisations mensuelles de 1 000 FCFA par personne. Ce système solidaire permet aux populations actives de contribuer selon leurs moyens et la Régime d’Assistance Médicale (RAM), non contributif, cible spécifiquement les ménages économiquement vulnérables. Pour ces populations, l’État prend en charge l’intégralité des cotisations, garantissant ainsi l’accès aux soins sans discrimination financière. « La gestion de ces deux volets a été confiée à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (IPS-CNAM), créée en juin 2014, qui bénéficie d’une autonomie administrative et financière permettant un pilotage cohérent de l’ensemble du système »,a-t-il dit. 

Affirmant, le modèle économique de la CMU repose sur une approche mixte particulièrement ingénieuse. L’État assume l’intégralité des cotisations et du ticket modérateur pour les populations vulnérables, tandis que dans le secteur formel, les cotisations sont prélevées à la source et réparties entre employeurs et salariés.

Pour le secteur informel, il a indiqué que des solutions innovantes ont été développées dont le paiements en espèces ou via mobile money, avec des partenariats stratégiques comme celui établi avec le Conseil Café-Cacao qui prend en charge les cotisations des producteurs de café et de cacao. « Le succès de la CMU repose sur un déploiement massif de ressources humaines et matérielles : 4 000 agents recrutés, 4 000 équipements acquis, 34 sites fixes ouverts et 12 bureaux mobiles déployés pour atteindre les zones les plus reculées du territoire », a-t-il expliqué. 

Aussi, l’enrôlement, basé sur une identification biométrique rigoureuse, garantit la fiabilité du système. Les résultats parlent d’eux-mêmes : au 29 septembre 2025, plus de 21 millions de personnes ont été enrôlées et près de 10 millions de cartes CMU distribuées.

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 Conscient des défis liés à l’adhésion du secteur informel, le gouvernement a pris une décision audacieuse : permettre aux 13 millions de primo-assurés enrôlés d’accéder immédiatement aux soins de santé sans mécanisme préalable de prélèvement. Face à l’engouement suscité, cette mesure initialement prévue jusqu’au 31 août 2025 a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2025.

Cette initiative représente un investissement de près de 8,7 milliards de FCFA, mais ses retombées sont considérables : au 22 septembre 2025, près d’un million d’assurés ont été traités et plus de 4 millions d’actes médicaux délivrés, dont 1,8 million d’ordonnances dispensées.

Karim Bamba a tenu à saluer l’engagement du ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Me Adama Kamara, dont le soutien constant a été déterminant dans la réussite du programme. Tout en reconnaissant les résultats significatifs obtenus, le directeur général de la CNAM reste lucide face aux défis qui subsistent. « Loin de nous reposer sur nos lauriers, la CNAM poursuit ses efforts d’amélioration et de bonification afin d’apporter les meilleures réponses aux attentes de nos populations », a-t-il déclaré avec détermination. Une conviction anime les équipes de la CNAM : les efforts déployés aujourd’hui façonneront la santé publique de demain et feront de la CMU ivoirienne un modèle régional d’inclusion et de justice sociale.

Cette réforme d’envergure illustre la volonté du gouvernement ivoirien de placer la santé au cœur de son projet de développement, en garantissant à chaque citoyen, quel que soit son statut social, un accès digne et équitable aux soins.​​​​​​​​​​​​​​​​

Julien Koffi


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