La troisième édition de ’’ La Matinale du Bâtir’’, une tribune d’échanges lancée par le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme ( Mclu), s’est tenue ce mardi 30 septembre 2025, au Plateau, autour d’un thème : « Adressage des rues, rénovation urbaine et restructuration des quartiers précaires : quel apport pour le nouveau visage d’Abidjan ? ». Cette rencontre interactive entre l’administration publique et les médias vise à éclairer les grands chantiers urbains en Côte d’Ivoire.

L’invité principal, Alphonse N’Guessan, directeur chargé de l’adressage, de la rénovation et de la restructuration, a dressé le bilan de l’opération d’adressage menée dans le cadre du Projet d’adressage du District d’Abidjan (PADA). Lancé en 2017, ce dispositif s’achèvera en décembre 2025 et son financement s’élève à 12 milliards de FCFA, financés à hauteur de 10 milliards par la Banque mondiale et 2 milliards par l’État ivoirien selon lui.
Parmi les résultats obtenus, il a informé son auditoire que près de 500 000 adresses ont été attribuées et le panotage des voies principales, qui facilitent la mobilité et le repérage. « A l’horizon 2030, le programme prévoit d’étendre l’adressage à quinze villes supplémentaires, afin de porter à plus de 75 % la part de la population urbaine disposant d’une adresse », fait-il savoir.

La rénovation urbaine constitue le deuxième pilier de la transformation. Selon M. N’Guessan, l’enjeu est de redonner de la valeur aux « noyaux » des grandes villes, qui peuvent être dévalorisés malgré des investissements importants dans les infrastructures environnantes. Ces projets mobilisent l’État, le secteur privé, les populations et s’inscrivent dans la durée, avec une perspective d’environ quinze ans.
Quartiers précaires, une approche nuancée
Abidjan compte près de 200 quartiers précaires, regroupant environ 20 % de la population, soit une personne sur cinq. Face à cette réalité, la question de leur traitement ne peut recevoir de réponse unique. Certaines zones pourront être restructurées sur place, tandis que d’autres, exposées à des risques (lignes haute tension, zones inondables), nécessiteront un relogement préalable sur des sites aménagés.
Bien avant le brillant exposé de l’invité, Check Koné, directeur de la Communication et des relations extérieures du Mclu , a rappelé l’objectif de ce rendez‑vous qui est de faire dialoguer les acteurs publics et les relais d’information. Ce, afin d’ouvrir la voie à une meilleure compréhension des actions publiques. Trois chantiers structurants ont ainsi été présentés comme les leviers de transformation des grandes villes ivoiriennes, et particulièrement d’Abidjan.

Pour conclure, Check Koné a réaffirmé la volonté du ministère, sous l’impulsion du ministre Bruno Nabagné Koné, de maintenir ce cadre d’échanges entre autorités et médias. « La ville d’Abidjan change, nos cités de l’intérieur évoluent aussi. Et ce changement doit être lisible, accessible et compris par chacun », a-t-il insisté. Non sans appeler les journalistes à demeurer « des leviers incontournables du développement de nos villes ».

Rappelons qu’avec cette troisième édition, ‘’La Matinale du Bâtir’’ confirme son rôle d’espace privilégié de pédagogie et de dialogue autour des grands chantiers urbains de la Côte d’Ivoire.
Rodrigue Cofye
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de abidjaneconomie.net même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.







