Gestion durable des terres en Côte d’Ivoire : Un investissement de 2 millions USD pour renforcer les savoirs agricoles

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Cette initiative majeure entend combattre la dégradation des sols, encourager des pratiques agricoles durables et renforcer la capacité d’adaptation face aux changements climatiques, en misant sur la capitalisation et le partage des connaissances.

Selon Hermann MESSAN, Directeur pays du FIDA pour la Côte d’Ivoire, « la détérioration des terres représente une menace environnementale, économique et sociale majeure pour les communautés en milieu rural. Grâce à ce programme, la Côte d’Ivoire disposera des instruments, des compétences et des collaborations techniques indispensables pour agir de manière efficace et pérenne dans le développement du secteur agricole ».

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Le KGM-LEGAP ambitionne de générer des données probantes et de concevoir des instruments politiques innovants permettant d’orienter les investissements vers la restauration des terres et une agriculture capable de résister aux perturbations climatiques. Le programme bénéficiera à 30 000 personnes, réparties équitablement entre femmes et hommes, en leur donnant accès à des informations climatiques actualisées, des modèles de bonnes pratiques et des ressources formatives adaptées à leurs besoins.

Le programme interviendra dans plusieurs zones du pays particulièrement exposées à l’érosion et à la dégradation des sols : Kabadougou, Poro, Bounkani, Iffou, Nawa, Tonkpi, Gbêkê, Sud-Comoé, entre autres. Parmi les actions prévues figurent la création d’un Hub national dédié aux connaissances, l’animation de 10 sessions de dialogue politique et d’ateliers régionaux, ainsi que la formation de plus de 5 000 exploitants agricoles aux méthodes durables, notamment dans les filières prioritaires comme le cacao, l’anacarde, le coco, l’huile de palme et le café.

Pour Abou BAMBA, Coordonnateur du Abidjan Legacy Program, « ce projet démontre ce que nous pouvons réaliser lorsque nous conjuguons nos efforts autour d’un objectif commun : protéger nos terres et améliorer les conditions de vie de nos populations. Cette collaboration entre le FEM, le FIDA et l’ALP est la clé de notre réussite », a-t-il expliqué.  

À travers le Abidjan Legacy Program, la Côte d’Ivoire s’est fixé pour objectif de régénérer 20 % de sa couverture forestière nationale d’ici 2030, tout en attirant des investissements et en valorisant les savoirs traditionnels pour édifier un secteur agricole plus robuste et inclusif.

Lancé lors de la COP15 en mai 2022, le Abidjan Legacy Program (ALP) constitue le cadre général dans lequel s’inscrit le KGM-LEGAP. Cette stratégie nationale vise la régénération des écosystèmes fragilisés, l’accroissement de la productivité agricole et l’amélioration des moyens d’existence en zone rurale, avec une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes.

Le programme répond à un enjeu critique : la Côte d’Ivoire perd chaque année plus de 200 000 hectares de terres arables en raison des changements climatiques, de la déforestation et de pratiques agricoles inadaptées. Le KGM-LEGAP agit donc comme un catalyseur en renforçant les compétences locales, en stimulant l’innovation et en améliorant la coordination entre institutions. Il favorise également les échanges de bonnes pratiques avec d’autres pays du Sud, tels que le Costa Rica et le Ghana.

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Ce programme s’aligne sur plusieurs Objectifs de développement durable des Nations Unies : élimination de la pauvreté (ODD 1), élimination de la faim (ODD 2), égalité entre les sexes (ODD 5), action climatique (ODD 13) et préservation de la vie terrestre (ODD 15). Il reflète ainsi la détermination de la Côte d’Ivoire à promouvoir une gestion responsable des terres et à renforcer sa résilience face aux défis climatiques.​​​​​​​​​​​​​​​​

Julien Koffi