Le Directeur général de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), Bernard Adou , a animé, ce jeudi 9 octobre 2025, une rencontre avec la presse, au siège de son institution, à Abobo PK 18. L’objectif de cette rencontre est d’apporter des clarifications sur les accusations de détournement présumé de 736 millions de francs CFA portées contre lui par le syndicat des agents de l’OCPV.

Dès l’entame de ses propos, Bernard Adou a tenu à exprimer sa sérénité et sa confiance dans la transparence de sa gestion en ces termes : « Je ne me reconnais pas dans ces accusations. Elles sont infondées et relèvent davantage d’un règlement de comptes syndical que d’une quelconque malversation ». À la tête de l’OCPV depuis mars 2017, Bernard Adou affirme avoir trouvé une structure fragilisée par un climat social tendu et un absentéisme préoccupant. Pour redynamiser les équipes, la direction a mis en place un système de primes approuvé par le ministère du Commerce et de l’Industrie et celui du Budget et des Finances.
Pour lui, ce dispositif reposait sur deux leviers à savoir une indemnité spécifique, versée à tous les agents et une prime d’incitation, attribuée selon des critères de mérite tels que la ponctualité, l’assiduité et la performance.
Cependant, cette réforme n’a pas fait l’unanimité. Certains agents ont dénoncé une inégalité de traitement et ont saisi le Conseil d’État, qui a finalement rejeté leur recours le 30 avril 2025.

C’est après cette décision défavorable, selon lui que le syndicat aurait lancé de nouvelles accusations, cette fois sur des prétendus détournements de fonds.
Réagissant à ces allégations, le Directeur général a tenu à préciser les faits : « Contrairement à ce qui a été dit, le montant total des versements effectués à la mutuelle des agents s’élève à 267,5 millions de francs CFA, et non 736 millions », tout en expliquant que ces fonds provenaient des cotisations prélevées sur les primes, versées de manière régulière et traçable, sous le contrôle de l’agent comptable et du contrôleur budgétaire. « Je ne suis pas signataire du compte de la mutuelle, et toutes les opérations sont enregistrées », a-t-il insisté, documents à l’appui.

M. Adou a également réfuté les accusations de retenues abusives sur les primes de certains agents, notamment dans le cas de l’ex-agent Yao Kouassi, décédé en 2024.
A l’en croire, la retenue opérée sur son dernier trimestre de prime relevait d’une application stricte du principe du service fait, tel que prévu par le statut général de la Fonction Publique. « Un fonctionnaire n’a droit à rémunération qu’en contrepartie du service rendu. C’est la loi, et nous l’avons appliquée sans parti pris », a-t-il souligné.


Rappelant les progrès réalisés sous sa direction, notamment la transformation de l’OCPV en Direction générale autonome en 2023, la création d’un cadre de dialogue social et d’une mutuelle d’entraide, le Directeur général a affirmé rester confiant face à ce qu’il considère comme une campagne de déstabilisation. « Tout est documenté, tout est consultable. La transparence a toujours guidé ma gestion », a-t-il conclu, appelant la presse à un traitement objectif de l’information.
Rodrigue Cofye
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