L’Organisation des Nations unies traverse une période financière particulièrement difficile. En présentant, vendredi 17 octobre 2025, le budget ordinaire pour l’année 2026, le secrétaire général Antonio Guterres a dressé un tableau préoccupant de la situation économique de l’organisation. Retard dans le versement des contributions, difficultés de recouvrement et arriérés en hausse : autant de facteurs qui menacent le bon fonctionnement de l’institution.
« En 2024 et 2025, nous avons imposé très tôt des restrictions de dépenses, ce qui nous a permis d’éviter le défaut de paiement. Mais nous avons entamé l’année 2025 avec un déficit de trésorerie de 135 millions de dollars », a expliqué M. Guterres.
Selon lui, la situation s’est encore dégradée au fil des mois : à la fin de septembre 2025, seules 66,2 % des contributions prévues avaient été collectées, contre 78,1 % à la même période en 2024.
Le secrétaire général a averti que l’incertitude persistante autour du paiement des quotes-parts obligera l’ONU à réduire davantage ses dépenses en 2026. « Nous dépenserons encore moins que le budget prévu, faute de ressources suffisantes. Cela pourrait conduire à un effondrement du fonctionnement régulier de notre organisation », a-t-il prévenu, évoquant même la perspective de devoir rembourser jusqu’à 600 millions de dollars en 2027 — soit environ 20 % du budget total. « Cela signifie une véritable course à la faillite », a-t-il conclu.
À ce jour, seuls 136 des 193 États membres ont versé la totalité de leur contribution. Parmi les pays qui n’ont pas encore réglé leurs paiements figurent plusieurs grands contributeurs, dont les États-Unis, la Chine, la Russie et le Mexique.
Face à cette crise financière sans précédent, Antonio Guterres appelle les États membres à honorer rapidement leurs engagements afin d’éviter que l’ONU ne se retrouve paralysée dans sa mission essentielle de maintien de la paix, de développement et de protection des droits humains.
Aimé Kouassi
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