NEMBELESSINI-SILUE a été réélu à la tête du Conseil d’Administration de l’Interprofession mangue (Inter-Mangue), lors de l’Assemblée générale ordinaire du 13 novembre 2025, tenue à Korhogo, dans le nord du pays. Son nouveau mandat, de trois ans renouvelable, entérine la continuité d’une direction qui pilote l’organisation interprofessionnelle agricole de la filière mangue ivoirienne.

Le secteur se prépare à une nouvelle campagne commerciale, avec pour objectif de renforcer la structuration de la chaîne et de favoriser l’émergence d’entrepreneurs au sein des maillons producteurs, commerçants et transformateurs. Le président réélu a brièvement esquissé les axes de son programme :
Structuration et formation des acteurs
Inter-Mangue, née récemment, doit encore se structurer. L’objectif est de consolider les acquis et de former l’ensemble des acteurs pour qu’ils deviennent de véritables entrepreneurs et que chaque maillon de la chaîne soit rentable.
Lutte contre les maladies et les ravageurs
La lutte contre la mouche des fruits et autres ravageurs est identifiée comme un enjeu majeur. Un service technique sera renforcé pour assurer l’application rigoureuse des protocoles de traitement et le maintien des vergers selon les normes. Une gestion adaptée des produits permettra d’obtenir de bons rendements et une campagne commerciale sereine.

Le président a aussi évoqué la suspension des exportations maliennes vers l’Europe et souligné la nécessité d’une veille stratégique face au risque d’embargo pesant sur la filière mangue ivoirienne et sur les pays de la sous-région.
Appui financier et autonomisation des producteurs
Il a insisté sur le rôle indispensable du soutien public et des programmes nationaux, notamment le PCCET et le 2PAI-NORD, pour faciliter l’accès à des kits de traitement et soutenir l’autonomie des producteurs. « L’objectif est que le producteur puisse, à terme, s’offrir ces kits et assurer sa propre rentabilité », a-t-il affirmé.
Extension de la campagne et diversification des marchés
Le mandat vise à allonger la période de production et de commercialisation, passant d’environ deux mois à quatre ou cinq mois. Par ailleurs, le réseau souhaite diversifier les débouchés au-delà du marché européen, sur lequel 95% de la production est actuellement écoulée. En développant la transformation et en explorant les marchés sous-régionaux, la filière entend réduire sa vulnérabilité face aux éventuels embargos et accroître les ventes de mangues de qualité.

L’appel à l’unité et à la cohésion des acteurs de la filière a été renouvelé : « C’est la coopération collective qui conditionne le succès de ce mandat et le bien-être de tous », a conclu Pascal NEMBELESSINI-SILUE.
Aly OUATTARA, correspondant du District des Savanes
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