Transformation de la noix de cajou/Le ministre Adjoumani : « Le temps de l’économie purement agricole est révolu, l’industrialisation s’impose »

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, des Productions vivrières, a présidé, ce jour, la cérémonie d’ouverture de la cinquième édition des Journées nationales des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (JNEC-CI), qui se tient du 14 au 16 février 2024 à Abidjan à Radisson Blu Hôtel, autour du thème : « durabilité de la filière anacarde, gage de compétitivité et de croissance de l’économie ivoirienne ».

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Kobenan Kouassi Adjoumani a saisi l’occasion pour exhorter les entreprises et les grandes firmes de la filière du cajou à investir  dans la transformation au niveau local. « Nous ne pouvons pas relever les défis du 21è siècle avec les dispositions économiques du 20è siècle. Le temps de l’économie purement agricole est révolu. L’industrialisation s’impose, le passage à la transformation avec les hommes et les femmes réunis ici et maintenant ne peut plus attendre. C’est la volonté clairement affichée du président de la République Alassane Ouattara qui travaille, sans relâche à l’atteinte de ces objectifs avec vous, avec votre engagement, dans un moyen terme », a déclaré le ministre d’Etat.

Il a par ailleurs fait savoir que le thème de cette édition qui met en avant la notion de durabilité, interpelle à plus d’un titre l’Etat, acteurs de la filière, investisseurs et populations. Car sa volonté est d’accroître la capacité de  production et de transformation de noix brutes doit s’inscrire dans les exigences mondiales de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, en vue de préserver le bon état de notre planète. Il a exhorté l’ensemble des participants à s’impliquer fortement dans la conduite des travaux de ce symposium dont le gouvernement  attend les conclusions avec grand intérêt. « Si les objectifs de transformation fixés par le Gouvernement sont atteints, la richesse créée par la filière anacarde équivaudra au quart du budget global actuel de la Côte d’Ivoire. C’est donc une machine que vous avez entre vos mains. Je sais que vous en avez conscience mais je ne me lasserai pas de vous exhorter à redoubler d’effort. Vous avez l’opportunité d’écrire votre propre histoire avec les outils que vous tenez, avec les bonnes questions que vous vous poserez, avec les réponses que vous y apporterez, avec les résolutions que vous prendrez. Pour ma part, je vous fais confiance, quant à votre résilience et votre capacité à relever les défis du moment », a-t-il dit.

Parrain de l’événement, Dr Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde, a révélé que les recettes de l’anacarde sont estimées à 600 000 milliards de F Cfa dont 300 000 milliards F Cfa pour les producteurs. Non sans inviter les exportateurs à s’investir dans la transformation de la noix de cajou en cours.

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Quant à N’Guettia Assouman président de  L’Association des Exportateurs de Cajou de Côte d’Ivoire (AEC-CI),  par ailleurs Commissaire du Symposuim,  la noix de cajou constitue un bien précieux. En tant que l’un des principaux exportateurs mondiaux de noix de cajou, l’association  a la responsabilité de veiller à ce que cette ressource précieuse soit gérée de manière durable et bénéficie à l’ensemble de la population ivoirienne. Il a réaffirmé l’engagement des Exportateurs de Cajou de Côte d’Ivoire à soutenir le développement et la croissance de  l’industrie, tout en veillant à ce que les bénéfices de cette activité économique importante soient partagés équitablement et profitent à tous les Ivoiriens. Selon le commissaire général des JNEC-CI, , ces journées permettront aux parties prenantes nationale et international d’échanger des idées, des méthodes et des stratégies, en vue de relever les défis de la filière et à améliorer la qualité de la noix de cajou. Il a précisé que ces journées présentent de gros enjeux pour la filière anacarde notamment au plan économique avec un Produit intérieur brut (PIB) de 9%, deuxième produit d’exportation du pays en termes de volume et de devise et la création d’au moins 5.000 emplois. Au niveau financier, ce sont des entreprises légalement constituées qui exercent dans la chaîne de valeur de l’anacarde soit en tant que coopératives de producteurs, d’acheteurs, sociétés commerciales d’exportation et de transformation. Ces entreprises positionnent la Côte d’Ivoire au premier rang dans l’industrie mondiale du cajou.

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Au plan social, la plus-value sur les recettes de la JNEC-CI, seront partiellement réinvesties dans la construction d’école dans une zone de production. Rappelons que l’AEC-CI a déjà construit trois  écoles à Tiémé et Sinématiali et Odienné. Outre le thème central cinq différents sous-thèmes avec les objectifs spécifiques sont développés à savoir panel 1 ‘’ Comment garantir la compétitivité de la noix de cajou brute africaine sur le marché international ?’’, panel 2 : L’amélioration de la qualité de la noix de cajou brute, quelle contribution des acteurs de la chaîne des valeurs ?’’, ‘’panel 3 : Soutenir la performance de la filière anacarde par un système de financement adapté’’. Le panel 4 traitera de ‘’Quels partenariats-public-privé pour une synergie des politiques de développement de la filière cajou en Afrique ?’’ Et le ‘’panel 5 : L’industrie de transformation de la noix de cajou brute face au défi de la durabilité’’. La 5 ème édition des JNEC-CI , enregistre quelques innovations, notamment une conférence inaugurale pour présenter les enjeux du thème retenu, deux espaces B to B, une tombola dont le gros lot sera un véhicule neuf de dernière génération. Plus de 2500 participants, plus de 50 experts, 30 entreprises de premiers plans et plusieurs partenaires techniques et financiers dont des armateurs, des sociétés de filatures, des sociétés de contrôle qualité, des maisons d’assurances, des banques et autres établissements financiers sont attendus à cette cinquième édition des JNEC-CI. Fondée en octobre 2010, L’Association des Exportateurs de Cajou de Côte d’Ivoire (AEC-CI, regroupe plus de 130 exportateurs de cajou qui représentent plus de 90% des exportations ivoiriennes. Elle a pour mission de défendre les intérêts de ses membres, de promouvoir la qualité de la noix de cajou brute en provenance de la Côte d’Ivoire et de contribuer au développement de ladite filière.

Aimé Kouassi