La BRVM signe une entente avec la MX pour l’implémentation du marché de produits dérivés de l’UEMOA

Les options, les contrats à terme sur actions, CFD (contrats sur la différence qui permettent de parier sur les variations à la hausse ou à la baisse d’un actif sous-jacent sans jamais le détenir), les trackers (instruments de placement dont l’objectif est de reproduire la performance d’un indice boursier, d’un panier d’actions, d’obligations, de devises ou d’une matière première par exemple et permettant, ainsi, de diversifier ses risques de placement en suivant l’évolution de l’indice boursier ciblé dans son ensemble)…

Ou encore les warrants (billet à ordre par lequel le souscripteur qui a besoin de crédit s’engage à payer une somme d’argent à une date d’échéance précisée sur le titre, lui offrant de la sorte une certaine garantie), les certificats, les contrats (Futures), les bons de souscriptions… Autant d’outils financiers que la BRVM souhaite incorporer dans ses mécanismes, afin d’élargir ses offres transactionnelles.

C’est donc dans ce cadre qu’elle amorce une nouvelle phase de son développement. Pour ce faire, sur le chemin menant à la création de son propre marché de produits dérivés au sein de l’UEMOA, la 5^ème bourse en Afrique a paraphé, ce mercredi, un protocole d’entente avec l’un des leaders des dérivés en Amérique du Nord, la MX.

Il convient de rappeler, en la circonstance, que ce n’est pas la première fois que la MX apporte son soutien à la BRVM. En effet, au démarrage des activités de l’institution spécialisée de l’UEMOA, la Bourse de Montréal a été la première place boursière au monde à apporter son assistance technique à la BRVM, en 1998, à travers un financement de l’ex Agence Canadienne de Développement International (ACDI).

Dans le détail, l’entente porte essentiellement sur une assistance technique délivrée par la MX pour l’élaboration du cadre réglementaire de ce nouveau marché de produits dérivés, du conseil pour et dans la mise en place des différentes entités, notamment la Bourse et la Chambre de Compensation, un appui dans les choix technologiques, ainsi que dans la formation des équipes de la BRVM et de l’ensemble de l’écosystème du Marché Financier Régional.

Lors de la cérémonie organisée à l’occasion de cette signature avec la MX, Dr Edoh Kossi Amenounve, le Directeur Général de la BRVM, a souligné que ce nouveau marché permettra à la place boursière qu’il dirige d’offrir, aux investisseurs, des instruments adaptés pour la gestion des risques de leurs portefeuilles et contribuera également à améliorer les mécanismes de fixation des prix en rendant cette bourse plus efficiente.

De son côté, la Présidente du Sénat du Canada, l’Honorable Raymonde Gagne a salué l’excellence des relations institutionnelles et d’affaires qui lient la Côte d’Ivoire et le Canada et s’est réjouie du partenariat entre la Bourse de Montréal (MX) et la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Un partenariat dans lequel, il faut le préciser, les deux bourses se sont engagées depuis plusieurs années maintenant.

La mise en place d’un marché de produits dérivés à la BRVM contribuera à une meilleure gestion des risques en lien avec la fluctuation des cours, à l’amélioration de l’évaluation des titres sous-jacents, au renforcement de la liquidité du marché, etc. Présentes physiquement à cette signature marquant une nouvelle étape dans les relations financières Ivoiro-Canadienne, Son Excellence Kandia Kamissoko Camara, la Présidente du Sénat de Côte d’Ivoire et son homologue du Canada, l’Honorable Raymonde Gagne ont, pour l’occasion, fait sonner la cloche de la BRVM.

En progression depuis près d’une décennie, 29,32 milliards contrats futurs échanges sur les contrats Futures ont été conclus dans le monde en 2022, contre 29,28 milliards en 2021. En outre, selon une étude de la Banque des Règlements Internationaux (la banque des banques centrales), au cours du premier semestre 2022, la valeur de marché brute des produits dérivés de gré à gré en circulation a connu une augmentation significative et atteint 18.300 trillions de dollars Américains, principalement en raison de la hausse des produits dérivés de taux d’intérêt. A fin juin 2022, la valeur de certains dérivés de matières premières a aussi augmenté, dans un contexte de hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie. L’encours notionnel des produits dérivés de gré à gré (montant total des crédits ou actifs comptabilisés à une date donnée, et non remboursés, sur lequel le contrat a été basé) a également augmenté et s’est élevé à 632.000 trillions de dollars US.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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