France : Nestlé détruit une partie de sa production d’eau en bouteille Perrier suite à une contamination bactérienne

TOF PERRIER
59 / 100

L’entreprise Nestlé a détruit une partie de sa production d’eau en bouteille Perrier après avoir observé une dégradation de la qualité de l’eau dans l’un de ses puits du Gard (France). Rapporte le site francetvinfo.fr.

À peine trois semaines après des révélations sur un potentiel risque sanitaire lié aux eaux minérales naturelles du groupe Nestlé, la multinationale annonce avoir détruit au moins deux millions de bouteilles de la marque Perrier à la suite d’une dégradation de la qualité de l’eau dans l’un des sept puits de son usine du Gard, revèle le site français.

Selon un arrêté préfectoral, deux autres puits sont désormais exploités pour produire, dans des conditions floues, une nouvelle gamme de boissons gazeuses.

Le mercredi 24 avril 2024, Nestlé Waters France, filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, a annoncé avoir, « par précaution », détruit « plusieurs lots de bouteilles », habituellement livrés en magasin. Une destruction qui concerne au moins deux millions de bouteilles, comme l’annonce l’entreprise qui assure que « toutes les autres bouteilles sur le marché peuvent être consommées en toute sécurité ».

Concernant la contamination de ses bouteilles d’eau minérale, l’entreprise se contente d’évoquer une « déviation microbiologique ponctuelle » apparue à la suite « des très fortes pluies liées à un évènement de type méditerranéen récent dans le Gard », la tempête Monica qui a frappé le Sud-Est de la France pendant le week-end du 10 mars.

De son côté, le préfet du Gard annonce avoir mis en demeure l’entreprise de « suspendre sans délai » l’exploitation d’un des puits de son usine de Vergèze dans le Gard, où est mise en bouteille l’eau de Perrier. Ce captage aurait en effet « présenté un épisode de contamination à partir du 10 mars 2024 et sur plusieurs jours par des germes témoins d’une contamination d’origine fécale (coliformes, Escherichia coli) mais aussi par des germes de l’espèce Pseudomonas aeruginosa ». Il est aussi indiqué « qu’une contamination des eaux conditionnées à partir de ce forage ne peut être exclue et peut faire courir un risque pour la santé des consommateurs ».

Le puits dont l’exploitation a été suspendue se trouve à Vergèze, où est historiquement puisée l’eau de la marque Perrier, créée en 1903.

Officiellement, Nestlé affirme depuis le début de l’affaire avoir toujours garanti la sécurité sanitaire de ses produits.

Sur franceinfo, la directrice de l’information à Foodwatch, qui a porté plainte contre le groupe Nestlé, regrette que les informations sur cette affaire « arrivent au fil de l’eau. (…) Il est très clair dans la directive que dès lors qu’il y a une contamination ou une pollution sur les eaux, il est absolument interdit de les mettre en bouteille et même de les commercialiser. Or, ce n’est pas ce qui s’est passé du tout », a-t-elle affirmé.

  1. K.

Source : AIP