Le réalisateur Abderrahmane Sissako fait son grand retour sur les écrans, avec la première diffusion de son nouveau film intitulé « Black Téa » qui a eu lieu ce vendredi 11 octobre 2024, à cinéma Majestic d’Abidjan-Cocody.
En effet, à travers ce film, le réalisateur met en scène l’histoire d’amour entre une ivoirienne et un Chinois. L’exclusivité de ce film s’est faite en présence d’un parterre de cinéphiles qui, tout au long de cette projection ont découvert l’histoire de ce film mélancolique, sensuel et onirique, qui dit la rencontre de la Chine et de l’Afrique à travers une histoire d’amour entre un Chinois et une Ivoirienne. C’est l’histoire d’Aya, incarnée par l’actrice Nina Mélo, qui crève littéralement l’écran.
En effet, tout commence le jour de son mariage avec son fiancé, en Côte d’Ivoire. Devant toute la famille et tous les amis, elle refuse de s’unir à ce dernier et elle part. Elle quitte tout, notamment son pays, sa famille, sa culture pour émigrer en Chine, à Canton où elle va travailler pour un Chinois qui a une boutique de thé. Ils vont se rapprocher et tomber amoureux. Leur romance est marquée par les vacarmes de leurs passés et les préjugés qui les entourent.
Selon Nina Melo, « Black Tea » illustre la possibilité pour la femme africaine de s’épanouir partout dans le monde. Elle a insisté sur l’importance de la connaissance de soi pour être épanoui en amour, affirmant, : « Mon intention était de montrer la beauté de la femme ivoirienne dans ce film ».
Lors de cette projection exclusive, Nina Mélo, actrice principale par ailleurs comédienne, n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude envers la direction du cinéma Majestic tout en exposant ce film comme « un gros cadeau de la vie », soulignant qu’une partie de celui-ci a été tournée dans le quartier de Blockhaus d’Abidjan-Cocody. Poursuivant, elle a partagé les défis auxquels elle a été confrontée lors de la réalisation de ce chef d’œuvre, à savoir l’apprentissage du mandarin (langue chinoise) en ces termes : « J’ai mis plus d’un mois pour apprendre les bases”, a-t-elle conféré. Aussi, elle a également évoqué son rôle, affirmant que ce qui a été à la foi beau et compliqué, c’est de ne pas pouvoir exprimer ma colère parce que je suis naturellement quelqu’un d’impulsif et Aya incarne la douceur, la tranquillité, la femme sage et intelligente.
Pour sa part, la directrice générale de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (Onac-Ci), Lysson Diomandé, a salué l’exclusivité de cette projection. Dans ses dits, elle a affirmé que le film s’inscrit dans la vision de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, qui aspire à faire de la Côte d’Ivoire une terre de tournage. « La Côte d’Ivoire est prête à accueillir d’autres productions”, a-t-elle déclaré, soulignant que le choix d’une actrice ivoirienne témoigne des potentialités du pays.
A l’en croire, la projection de ce film qui sera bientôt diffusé dans toutes les salles Majestic de Côte d’Ivoire à et dans plusieurs pays de sous-région, dont le Sénégal, l’Algérie et le Maroc, le Cameroun et bien d’autres apporte une nouvelle pierre à l’édifice dans la liste des films réalisés par Abderrahmane Sissako.
Et pour terminer, le film « Black Tea » marque le retour au cinéma du grand cinéaste, Abderrahmane Sissako, mondialement reconnu, dix ans après le triomphe de « Timbuktu » qui a connu des récompenses en abondance et du succès.
Julien Koffi
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