Dans un monde où la création artistique et littéraire est au cœur de notre culture, la protection des droits d’auteur et des droits voisins est essentielle pour garantir un avenir durable aux créateurs. Yobouet Lasme, en charge des répartitions du droit d’auteur, et Loukou Norbert, responsable des droits voisins, œuvrent inlassablement au sein de leur organisation pour défendre les intérêts souvent méconnus des artistes et des producteurs. Cet article explore l’importance de leur travail et ses implications pour l’industrie créative.
Avec l’essor des nouvelles technologies et des plateformes numériques, la manière dont les œuvres sont diffusées et consommées a radicalement changé. Les créateurs se retrouvent souvent perdus face à un système complexe, où leurs droits peuvent facilement être bafoués. Dans ce contexte, le rôle de Yobouet Lasme est crucial. En supervisant les répartitions des droits d’auteur, il s’assure que les artistes reçoivent une juste rémunération pour l’utilisation de leurs œuvres. “Notre mission est de protéger ceux qui créent, car sans eux, il n’y a pas d’industrie”, souligne Lasme.
Cette opération de répartition se décline en deux volets distincts et complémentaires. Le premier, dit « répartition classique », se concentre sur le domaine musical, en couvrant les droits relatifs à la reproduction mécanique, aux séances occasionnelles et à la musique d’attente téléphonique. Le second volet, celui des « droits en attente », embrasse l’ensemble des disciplines artistiques. La période d’exploitation prise en compte s’étend du 1ᵉʳ octobre 2024 au 31 décembre 2024. Du point de vue financier, les chiffres parlent d’eux-mêmes : la répartition classique représente 286 660 694 FCFA, dont 166 872 811 FCFA attribués aux droits d’auteur et 119 787 883 FCFA aux droits voisins. Quant aux droits en attente, ils totalisent 233 796 721 FCFA, répartis en 141 166 834 FCFA pour les droits d’auteur et 92 629 837 FCFA pour les droits voisins. Ainsi, l’enveloppe totale de cette première session s’élève à 520 457 415 FCFA – soit 308 039 695 FCFA en droits d’auteur et 212 417 720 FCFA en droits voisins –, montant destiné à être partagé entre 3 701 artistes. Parallèlement, Loukou Norbert a lancé un vibrant appel aux membres du Burida, insistant sur l’obligation cruciale de déclarer leurs œuvres. « Tant que les œuvres ne seront pas déclarées, nous ne pourrons pas procéder à la répartition », a-t-il averti. Il a notamment pointé du doigt les difficultés du secteur cinématographique, où, malgré une forte affluence d’acteurs, le manque de déclaration des œuvres par les réalisateurs freine une distribution réellement équitable
Les droits voisins : Une protection nécessaire
Loukou Norbert, quant à lui, met en lumière la nécessité de reconnaître les droits voisins qui protègent les artistes interprètes et les producteurs. “Les musiciens et les producteurs investissent leur temps, leur argent et leur talent dans la création de contenu. Il est essentiel que leurs droits soient également respectés”, explique-t-il. Les droits voisins garantissent que ces professionnels, souvent les piliers des productions musicales et audiovisuelles, soient justement compensés pour leurs contributions.
Les actions de Lasme et Norbert ne se limitent pas à la simple répartition des droits. Ils s’engagent également dans des campagnes de sensibilisation pour informer le public et les créateurs sur l’importance des droits d’auteur et voisins. Des ateliers, des séminaires et des collaborations avec des institutions éducatives font partie de leurs initiatives pour promouvoir une meilleure compréhension de ces enjeux.
Alors que l’écosystème culturel continue d’évoluer, le travail de professionnels comme Yobouet Lasme et Loukou Norbert est plus pertinent que jamais. Ils rappellent à chacun que chaque œuvre mérite d’être respectée et que chaque créateur doit avoir la garantie d’être rémunéré équitablement. En défendant les droits d’auteur et les droits voisins, ils contribuent à la pérennité de la création artistique et au richissement de notre culture collective.
Il est de notre responsabilité, en tant que consommateurs et amateurs d’art, de soutenir ces efforts. En sensibilisant notre entourage à l’importance de respecter les droits des créateurs et en choisissant des modes de consommation éthiques, nous participons tous à la sauvegarde de la créativité et de l’innovation.
Julien Koffi
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