Dans une démarche visant à renforcer la lutte contre la vie chère et l’insécurité alimentaire, le gouvernement ivoirien accélère le déploiement de ses marchés de proximité, des infrastructures clés au service de la commercialisation des produits vivriers. Lors d’une tribune d’échanges organisée ce mardi 6 mi 2025, au Plateau, par le Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), le Directeur général de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), Bernard Gnényé Adou, a souligné le rôle vital de ces marchés dans le développement socio-économique des régions.
La Côte d’Ivoire a connu une croissance remarquable de sa production vivrière, passant d’environ 11 millions de tonnes en 2011 à 24 millions en 2024. Cependant, malgré ces efforts, l’approvisionnement dans les marchés demeure un défi majeur, en partie en raison de difficultés logistiques et de la dispersion géographique des zones de production.

Pour pallier cette situation, le gouvernement a lancé un ambitieux programme visant la construction de 155 marchés de proximité répartis en phases successives. La phase pilote a permis la mise en place de 40 marchés, tandis que la seconde phase prévoit la construction de 50 autres, et une troisième phase en prévoit 65 supplémentaires.
Ces marchés, implantés dans les grands bassins de production, d’environ un hectare chacun, offrent un espace dédié à la collecte, au regroupement et à l’expédition des produits vers les centres de consommation. Leur objectif : faciliter l’approvisionnement en produits frais, sécuriser les prix, et dynamiser l’économie locale.
Au-delà de leur rôle économique, ces infrastructures constituent également un levier pour la création d’emplois et le développement social des zones rurales. Leur gestion responsable, assurée par des comités locaux, est encouragée pour garantir leur pérennité et leur fonctionnement optimal.
Bernard Gnényé Adou a lancé un appel à tous les acteurs impliqués dans la chaîne de commercialisation : “L’ensemble des acteurs doivent s’approprier ces marchés, veiller à leur entretien et à leur gestion pour en faire des outils durables pour nos régions.”

Perspectives et défis
Alors que la construction des marchés se poursuit, il reste essentiel d’accompagner ces infrastructures par des mesures de formation, de gestion et de financement pour en maximiser l’impact sur la vie quotidienne des populations et la stabilité des prix.
Aicha Mambassou Koné
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de abidjaneconomie.net même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur ABIDJAN ECONOMIE
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.