OMOA, l’Opérateur Caché Derrière Vos Transactions

OMOA Groupgère 6 millions de transactions par an
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A moins que vous soyez des milieux financiers, vous ne connaissez surement pas cette entreprise. Pourtant, c’est bien elle qui se cache derrière la plupart de vos transactions depuis plus de 20 ans. Installé, en effet, en Côte d’Ivoire depuis 2001, OMOA est présent au Luxembourg, ainsi que dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Fort de ses 12 filiales en Afrique Subsaharienne, son réseau sert 30 pays sur le Continent, dispose de 30 centres technique, dont 3 en terre d’éburnie, et d’un parc de 3.000 Guichets et Distributeurs Automatiques de Billets (GAB/DAB), au service d’une centaine de clients bancaires, d’institutions financières et de leurs usagers.

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De Gauche à Droite, Ibrahim Dosso, le Directeur Stratégie et Commercial de OMOA et Bart Willems, le Directeur Général Groupe de OMOA

Ce jeudi matin, dès l’ouverture des bureaux, nous étions au quartier général Ivoirien de la firme. Accueilli par un membre de l’équipe, qui nous dirige vers une salle de réunion, la porte passée, nous découvrons Bart Willems, le Directeur Général Groupe de OMOA, et Ibrahim Dosso, son Directeur Stratégie et Commercial. Si tous les 2 sont à la base auditeurs, le premier a fait l’essentiel de sa carrière dans l’agroindustrie, principalement dans la filière cacaoyère Africaine, avant de rejoindre le monde de la monétique.

Quant au second, il a surtout exercé dans le secteur bancaire Français, avant, lui aussi, de passer de l’autre côté du miroir. Pour les 2 hommes, l’ambition est claire : OMOA doit consolider sa place majeure en Afrique ! Pour atteindre cet objectif, avec leurs collaborateurs, ils travaillent, au quotidien, à la qualité de leurs produits, offres, services et, aujourd’hui, également à la visibilité de la marque, afin de gagner plus de parts de marché.

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Bart Willems, le Directeur Général Groupe de OMOA

Interrogé sur l’activité de son Groupe et ses perspectives, Bart Willems explique : « OMOA est l’aspect technique et technologique derrière vos différentes transactions et opérations monétaires. Axé B2B, nous faisons l’impression, la personnalisation et l’émission de nombreuses cartes (paiement, retrait, prépayées) en circulation (…)

Nous nous occupons aussi de la distribution (achat ou location), de l’installation et de la maintenance de produits monétiques et d’automates intelligents de dernière génération. Nous accompagnons ce service de suites logicielles et de solutions digitales adaptées qui servent, par exemple, à la banque en ligne et ses diverses applications, les paiements sans contact ou par QR Code, les paiements instantanés, les Wallets (portefeuilles électroniques), les dépôts et retraits de chèques, etc. De même, nous proposons du conseil stratégique, la gestion des transactions et travaillons au développement d’agences bancaires full digital qui permettent de concentrer tous les services en un seul bloc. En somme, nous sommes la face cachée de l’iceberg. » Nous dit-il en esquissant un sourire détendu.

OMOA est certifié PCI-DSS. Cette norme garantit que les données confidentielles du porteur de carte et les données sensibles des transactions fassent systématiquement l’objet d’un traitement sécurisé au niveau des systèmes et bases de données

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Bart Willems, le DG Groupe de OMOA

Soulignant que dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), 8 millions de cartes sont, à ce jour, en circulation (la moitié rien qu’en Côte d’Ivoire), Bart Willems insiste sur le sérieux nécessaire dans la conduite d’un Groupe tel que celui qu’il dirige :

« Vous savez, la monétique est un secteur très exigeant où la concurrence est rude. Cependant, nous avons la chance d’avoir, à notre actif, plus d’une centaine de clients bancaires, des institutions financières et administratives (Trésor Public), des Établissements de MicroFinance agréés par les régulateurs (EMF), des Fintech, des opérateurs Télécoms qui nous sont fidèles, parce qu’ils savent que nous ne lésinons pas sur nos process, la sécurité, la qualité et que nous sommes en quête perpétuelle d’innovation (…)

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Bart Willems, le DG Groupe de OMOA

En moyenne, nous émettons 1,5 millions de cartes par an. Notre réseau est interopérable avec ceux des opérateurs Telco comme des facturiers et est certifié PCI-DSS, GIMAC et GIM-UEMOA pour l’ensemble de nos sites, preuve de la rigueur que nous mettons dans la gestion de notre activité. Nos certifications, reconduites systématiquement, nous maintiennent dans la bonne posture pour collaborer avec des institutions exigeantes comme Visa, Mastercard, China UnionPay, GIM-UEMOA, GIMAC et les 77 banques, sur les 80 évoluant dans les 11 pays où nous sommes installés, qui nous font confiance. Certains nous délèguent même la gestion de leurs outils monétiques. » Se réjouit-il.

Selon le rapport 2025 intitulé Les Services De Mobile Money Dans Le Monde publié par GSMA (l’Association Internationale des Opérateurs de Téléphonie Mobile), en 2024, en Afrique Subsaharienne, le taux de comptes mobile money a progressé de 19% pour atteindre 1,1 milliard, le nombre total des transactions s’est établi à 80 milliards (+21%) et le montant total des transactions a représenté un volume monétaire de 1.100 milliards $…

Taux De Bancarisation et dInclusion Financiere en Afrique en 2024
Graphique : KOFFI-KOUAKOU Laussin

Toutefois, il regrette le faible taux de bancarisation en Afrique et le manque de ressources humaines qualifiées qui, d’après lui, sont un frein à l’inclusion financière sur le Continent : « Le mobile money a permis à l’Afrique de sortie des carcans traditionnels et d’effectuer un véritable leap frog en matière d’utilisations des instruments financiers (…)

Malgré cette avancée, le taux de bancarisation, nonobstant son amélioration, varie entre 15% et 30%, avec de grands gaps, d’un Etat à l’autre, en fonction de la structure des économies et le niveau d’éducation financière des populations. Ces facteurs font obstacle à la croissance de l’inclusion financière sur le Continent (…)

Taux dInclusion Financiere en Afrique en 2024
Graphique : KOFFI-KOUAKOU Laussin

En outre, Notre secteur évolue et nous sommes, dans le monde de plus en plus interconnecté dans lequel nous vivons, désormais en concurrence avec le monde entier ! Ainsi, dans le domaine Technologique et hyper technique qui est le nôtre, les talents sont une denrée rare ! De ce fait, nous avons du mal à trouver des profils biens formés et passionnés en Afrique, la plupart étant happés par l’Occident qui nous oppose une concurrence rude à l’embauche (…)

Cela contrarie les actions que nous initions, dans le cadre de notre engagement à l’inclusion financière. Néanmoins, nous ne baissons pas les bras ! Pour palier à ce manque de ressources humaines qualifiées, nous privilégions le recrutement de jeunes diplômés, fraîchement sortie des bancs, et la formation en interne de ceux-ci, ainsi que de l’ensemble de nos collaborateurs. » Déclare-t-il avec optimisme.

Taux De Bancarisation en Afrique en 2024
Graphique : KOFFI-KOUAKOU Laussin

En Afrique, bien que la dématérialisation prend, petit à petit, de l’ampleur, l’industrie monétique et sa production de cartes physiques accélèrent, en dépit de remous observés ça et là…

Questionné sur l’impact de la dématérialisation sur la production et l’utilisation des cartes physiques, Ibrahim Dosso raconte que, durant un webinaire organisé par OMOA quelques jours avant notre rencontre, le Directeur Général de GIM-UEMOA, Minayegnan Coulibaly, a répondu : « La dématérialisation ne sonne pas la mort de la carte physique. Elle existera toujours, puisque toute cartes virtuelle est adossée à une carte physique ! » (…)

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Ibrahim Dosso, le Directeur Stratégie et Commercial de OMOA

Quant à l’incidence du lancement par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il y a près de 10 mois en arrière, de la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la multiplication de partenariats qui devraient en découler, Ibrahim Dosso voit les choses d’un oeil positif :

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Ibrahim Dosso, le Directeur Stratégie et Commercial de OMOA

« Sur l’interopérabilité, l’Afrique Centrale, qui a un système (réseau) opérationnel (actif) depuis 3 à 4 ans maintenant, est très en avance sur l’Afrique de l’Ouest… Dans la zone UEMOA, la mise en oeuvre effective de l’interopérabilité va attirer de nouveaux acteurs, conduire à plus de partenariats, comme celui que nous avons avec GIMpay, et stimuler le marché de la monétique dans l’Afrique de l’Ouest entière. » Analyse le monsieur commerce et stratégie de OMOA.

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Au terme de notre visite, Bart Willems nous a révélé quelques chiffres et confié que, chaque année, son groupe réalise entre 6% et 8% de croissance sur le segment GAB/DAB, « ce qui est très correcte, comparé à la moyenne du marché. » Ajoute-il. « Cependant, chez OMOA, nous voulons en faire plus ! En 2024, nous avons enregistré un chiffre d’affaires d’un peu plus de 16,398 milliards FCFA (25 millions €). Nous déroulons actuellement notre stratégie pour multiplier par 3, voire 4, le nombre de nos transactions. Notre objectif, à court terme, est d’occuper 30% à 40% du marché de la carte en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. » Nous a-t-il dévoilé.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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