Accès à l’eau potable : Lomo-Sud bénéficie d’un investissement social stratégique

Le village de Lomo-Sud connaît une amélioration significative de son accès à l’eau potable, grâce à une initiative financée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le vendredi 19 mai, des infrastructures hydrauliques ont été officiellement remises à la communauté, dans le cadre d’un programme de solidarité territoriale piloté par le ministre Adama Diawara.

Cette intervention découle d’un engagement pris à la suite d’une mission de terrain effectuée dans les villages de Zougoussi, Ahiremou 2 et Lomo-Sud, situés à proximité de la station géophysique de Lamto, un centre de recherche stratégique pour l’étude des phénomènes sismologiques et climatiques en Côte d’Ivoire. L’état de vétusté des infrastructures hydrauliques dans ces localités, essentielles au bon fonctionnement du réseau de capteurs de la station, avait été identifié comme un frein au développement local et à la stabilité sociale.

En réponse, le ministère a financé la réhabilitation de quatre forages à Zougoussi, deux à Lomo-Sud, et a procédé à la création de trois nouveaux points d’eau dans ce dernier village. Ces équipements, constitués de pompes à motricité humaine améliorée, visent à garantir un approvisionnement régulier en eau potable à une population jusque-là confrontée à la précarité hydrique.

Au-delà de l’enjeu sanitaire, cette opération illustre une démarche intégrée de développement local, combinant impératifs scientifiques et amélioration des conditions de vie des populations riveraines. Pour le ministre Diawara, il s’agit d’un acte de réciprocité et de reconnaissance envers des communautés qui accueillent depuis plusieurs décennies des infrastructures de recherche nationale. « Ces villages nous ont offert leurs terres. Il est naturel de leur rendre ce qu’ils nous ont donné, avec respect et reconnaissance », a-t-il déclaré.

Sur place, la population a salué l’impact immédiat de cette réalisation. Kouassi Georges, secrétaire général de la Mutuelle de développement de Lomo-Sud (MUDELOG), a souligné la portée sociale de cette initiative : « Vous avez rendu la dignité à nos mères, nos filles, nos sœurs ».

L’événement a également été l’occasion de faire remonter plusieurs doléances, notamment la construction d’un centre de santé, l’extension du réseau électrique, un foyer des jeunes, la réhabilitation de la cantine scolaire et un lieu de culte pour la communauté musulmane.

Le préfet du département de Toumodi, Vincent Kouakou Germain, a salué un exemple concret de bonne gouvernance sociale. Il a toutefois appelé à la responsabilité des bénéficiaires : « Les ouvrages sont là. Il faut maintenant les entretenir. Un comité de gestion sera mis en place pour assurer leur pérennité. ».

Avec cette action, le gouvernement réaffirme sa volonté d’inscrire l’accès à l’eau potable dans une dynamique inclusive, où recherche scientifique et développement local ne sont plus dissociés, mais s’enrichissent mutuellement.

Julien Koffi

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