La quête de l’autosuffisance en riz en Afrique de l’Ouest a été au centre des discussions, lors d’un panel de haut niveau organisé ce mardi 27 mai 2025 , dans le cadre du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA 2025). Axé sous le thème : « Nouveaux partenariats pour l’autosuffisance en riz en Afrique », ce panel a réuni experts, chercheurs, institutions internationales et opérateurs agricoles autour d’une même ambition : faire du riz un pilier stratégique de la souveraineté alimentaire du continent.
A cette occasion, le Directeur général du Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice), Baboucar Mané, a présenté les grandes lignes d’une stratégie régionale axée sur une production rizicole durable, résiliente et intégrée. Il a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme. « Nous ne pouvons plus nous contenter de stratégies isolées. Il est urgent de s’appuyer sur les résultats concrets de la recherche pour proposer des solutions adaptées aux réalités locales », a-t-il déclaré. Parmi les priorités identifiées figure la valorisation des innovations issues de la recherche agronomique. Des progrès significatifs ont été enregistrés en matière d’amélioration variétale, de gestion durable des sols et d’irrigation. Toutefois, ces avancées peinent à transformer le secteur à grande échelle, faute de vulgarisation efficace et de mécanismes de transfert technologique.
Dans cette même dynamique, le Fonds international de développement agricole (FIDA) s’impose comme un acteur clé. Représentée par sa coordinatrice Odile Sarassoro, l’agence onusienne a rappelé son engagement à soutenir l’ensemble de la chaîne de valeur rizicole : de la production à la transformation, en passant par l’accès aux intrants, le stockage et la commercialisation. « Notre approche vise à créer un écosystème durable autour du riz local. Il ne s’agit pas seulement de produire plus, mais de produire mieux, avec un impact positif sur les revenus, l’emploi rural et la sécurité alimentaire », a expliqué Mme Odile Sarassoro.

Au-delà des institutions, cette rencontre a également été pensée comme un cadre de dialogue et d’apprentissage pour les journalistes. Ces derniers ont eu l’opportunité d’échanger directement avec des experts de terrain, des responsables de projets et des acteurs du monde rural. Une démarche saluée, qui a permis de recueillir des témoignages concrets sur les retombées du développement rizicole local, tant pour les producteurs que pour les transformateurs et les consommateurs.
Il faut souligner que le panel a ainsi mis en lumière l’importance cruciale de la coopération régionale et de l’alignement des politiques publiques pour relever les défis de la filière riz en Afrique de l’Ouest. Une ambition qui repose sur la science, l’innovation et la volonté collective de bâtir un avenir agricole autonome et prospère pour le continent.
Julien Koffi
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