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Si la différence de 3 milliards FCFA peut paraître marginale, elle illustre un tournant stratégique vers des investissements plus ciblés et durables. Les acteurs économiques et institutionnels s’orientent désormais vers des engagements structurants, mieux alignés aux réalités du terrain, plutôt que vers une simple logique de volume. Placée sous le thème « Quels systèmes de transformation agroalimentaire pour la souveraineté alimentaire en Afrique ? », cette 7ᵉ édition a mis en exergue les mutations profondes du secteur agricole africain, dans un contexte mondial marqué par des tensions économiques, climatiques et géopolitiques.  

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En effet, lors de la cérémonie de clôture des travaux scientifiques du SARA 2025, le bilan provisoire de cette 7e édition a été révélé et ce qu’il en ressort, c’est que la biennale pour la souveraineté alimentaire de l’Afrique attire de plus en plus ! Pour preuve, des engagements d’intentions d’investissements, portant sur un montant total de 406 milliards FCFA, y ont été pris. L’affluence était aussi au rendez-vous, puisque les chiffres provisoires annoncent 414 730 visiteurs (+3,7% comparés à 2023) et plus de 105 panels, conférences, ateliers (+31,25% par rapport à 2023) enregistrés au SARA 2025. En outre, 27 000 participants (35% de femmes et 65% d’hommes) ont pris part aux différents panels, conférences et ateliers. Dans ce nombre, 60% étaient des professionnels et 25% des étudiants. Enfin, parmi les délégations qui ont participé à cette 7e édition du SARA, 64% était d’Afrique, 26% d’Europe et 10% d’Asie.

A cette occasion, c’est le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des productions vivrières Kobenan Kouassi Adjoumani qui, a dans une ambiance conviviale salué un événement à la hauteur des enjeux agricoles du continent. « Le déferlement humain que nous avons observé ici est difficile à raconter. Il faut simplement le vivre », a-t-il déclaré, mettant en avant la mobilisation exceptionnelle des exposants, investisseurs, chercheurs, partenaires techniques et publics venus d’Afrique et d’ailleurs.  

S’exprimant au nom de ses collègues des ministères des Ressources animales, des Eaux et Forêts, et de l’Environnement, le ministre d’État a adressé une reconnaissance appuyée au Président de la République, Alassane Ouattara, pour sa vision stratégique du développement agricole. Il a également salué le rôle du Premier ministre Beugré Mambé, qualifié de « capitaine d’équipe engagé ».

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En effet, le SARA 2025 a été ponctué de panels de haut niveau et de conférences stratégiques qui ont permis de faire émerger des solutions concrètes aux défis de la souveraineté alimentaire, tout en traçant les grandes lignes d’une agriculture africaine en pleine mutation.  

Le  ministre Adjoumani a mis l’accent sur plusieurs leviers essentiels à la transformation agroalimentaire du Sara, notamment une volonté politique affirmée et adossée à une stratégie nationale cohérente ; des investissements dans les infrastructures rurales (routes, zones de transformation, unités de conditionnement) ; une financement inclusif, notamment à destination des petits exploitants et le renforcement des organisations professionnelles agricoles, pour une meilleure structuration des filières.  

Dans cette dynamique, il a annoncé la distribution imminente de plusieurs dizaines de tracteurs, motoculteurs et pulvérisateurs aux producteurs, insistant sur la nécessité de promouvoir la mécanisation, l’agriculture numérique et les biotechnologies. Il a également annoncé l’actualisation prochaine du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), fruit d’un travail concerté avec le secteur privé et les partenaires au développement. Ce programme pilotera les investissements agricoles pour la décennie à venir, avec pour objectif majeur la souveraineté alimentaire. Par ailleurs, le ministre a rappelé que toute politique agricole ambitieuse doit intégrer les impératifs environnementaux, notamment : la réduction de l’empreinte écologique de la production ; une gestion durable des déchets agroalimentaires  et valorisation des productions locales et l’amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments. « Le bien-être de la population commence par un accès à une nourriture saine et un environnement de qualité », a-t-il affirmé, avant d’inviter le secteur financier à développer des modèles de financement innovants, adaptés aux réalités agricoles africaines. Au terme de son discours, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat a exprimé sa gratitude à l’ensemble des participants et partenaires du SARA 2025, en espérant que ces dix jours d’échanges et d’innovations auront permis d’insuffler un véritable changement dans les pratiques et les mentalités. « Le SARA n’est plus seulement un événement. C’est une plateforme stratégique de décision, d’action et d’innovation pour nourrir durablement l’Afrique », a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris du public.  

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Lors de la cérémonie de clôture, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a mis en lumière l’importance stratégique des zones Est et Ouest de la Côte d’Ivoire, caractérisées par leurs forêts humides, pour le développement agricole du pays. Il a souligné la nécessité de valoriser ces régions à travers des pratiques agricoles durables, en y intégrant des technologies modernes afin d’accroître la productivité tout en préservant les écosystèmes naturels.

En sus, le chef du gouvernement a réaffirmé les engagements du gouvernement en faveur de la modernisation du secteur agricole, notamment à travers la mécanisation et la digitalisation des exploitations ; la formation des jeunes agriculteurs ; le déploiement d’infrastructures rurales adaptées et la mise en œuvre de politiques publiques favorables à la souveraineté alimentaire et à la résilience climatique.

  Il a conclu en exprimant sa reconnaissance envers tous les acteurs du secteur agricole, pour leur implication active durant cette édition, et a réaffirmé la détermination du gouvernement à faire de l’agriculture un levier essentiel du développement économique et social de la Côte d’Ivoire.  

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Rappelons qu’au-delà de la progression modérée des investissements, ce sont surtout la qualité des engagements, l’orientation vers la durabilité et l’exclusivité qui témoignent d’un véritable tournant. Avec la Chine comme pays invité d’honneur, le SARA 2025 a également renforcé sa dimension internationale et son ouverture aux partenariats stratégiques. Le salon s’impose désormais comme une plateforme incontournable pour bâtir une souveraineté alimentaire solide et tracer les voies d’un avenir agricole prospère pour l’Afrique. Rendez-vous est donc donné en 2027, avec l’ambition renforcée de faire du SARA une vitrine encore plus emblématique de l’agriculture africaine en pleine transformation.

Julien Koffi


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