La Miss Côte d’Ivoire 2025 Victime de Critiques Négatives et d’un Lynchage en Ligne

Le cyberharcèlement tend à devenir une violence ordinaire

En Côte d’Ivoire, un jeune sur quatre affirme avoir été victime de cyberharcèlement et 62% ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide. De plus, 58% des utilisatrices d’Internet déclarent avoir été insultées ou harcelées en ligne et 70% des filles dans le monde confient avoir été victimes de harcèlement en ligne à un moment de leur vie. Un tiers d’entre elles avouent en être même venues à limiter ou abandonner l’usage des réseaux sociaux. C’est ce que révèle une enquête du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

Dans un contexte où les politiques de prévention et les relais institutionnels restent limités, ces chiffres témoignent d’un ancrage structurel du phénomène dans les usages numériques des jeunes en Afrique et l’ampleur du phénomène met en lumière l’urgence, à l’échelle internationale, d’une prise en compte de cette dynamique néfaste dans un monde de croissance numérique rapide où l’évolution des réglementations juridiques, ainsi que les lacunes éducatives, en la matière, et le manque de mécanismes d’alerte cohérents sont un terreau favorable à la banalisation du cyberharcèlement.

Amplification algorithmique, collecte de données personnelles et exposition non consentie, interrogé sur le sujet, Gladys Salmouth, Responsable Communication Corporate Afrique Centrale et de l’Ouest chez Kaspersky explique que le cyberharcèlement s’appuie sur les mêmes logiques techniques que les cyberattaques ciblées. “C’est un risque numérique à part entière qui exige une stratégie de protection, de détection et de remédiation rigoureuse.” Estime-t-elle.

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Graphique de KOFFI-KOUAKOU Laussin généré avec IA
A l’ère du numérique, il est nécessaire, voire obligatoire, de bâtir une cyberculture de prévention pour rompre avec la banalisation de ces violences dans une stratégie coordonnée, articulée autour de 4 axes, à savoir : La prévention dès le plus jeune âge, l’éducation aux comportements à risque dès l’adolescence, la promotion d’une hygiène numérique active et la formation des enseignants à la détection des signes de cyberviolence. Le renforcement des recours institutionnels, à l’image du service CYBER 1366 de l’UNICEF, la création des cellules d’accompagnement psychologique et juridique dans les structures éducatives, les collectivités locales, les espaces jeunesse et les centres sociaux, la collaboration avec les Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales ou internationales comme Stop-Cybersexisme pour diffuser des ressources pédagogiques ciblées, ainsi que l’application systématique et rigoureuse de la loi sont également des leviers pour lutter contre le cyberharcèlement. Le cyberharcèlement est passible de poursuites en vertu de la loi n° 2013‑451 sur la cybercriminalité en Côte d’Ivoire.

KOFFI-KOUAKOU Laussin avec Kaspersky

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