Sous un ciel bienveillant où la menace des premières grandes pluies se fait sentir, les rues s’animent d’une autre forme d’urgence. Il s’agit de celle des travaux d’assainissement urbain. A travers Treichville, Abobo, Adjamé, Korhogo et San-Pedro, les équipes de curage s’activent, canal après canal, mètre après mètre, dans une mission à la fois technique et citoyenne.

Au niveau du carrefour Solibra, une scène presque chorégraphique se joue : pelles mécaniques, agents en gilets et sacs entassés de déchets jonchent les voies. Aboubacar Dabo, chef de service Hygiène et Environnement à la mairie de Treichville suit le bon déroulement des interventions. « Nous avons atteint les 55 % de réalisation grâce à une météo clémente. Si tout va bien, nous aurons terminé la semaine prochaine », a-t-il affirmé avec assurance.
Poursuivant, il a indiqué qu’au niveau du CHU, la gare de Grand- Bassam et le Palais des Sports ne sont pas en reste. « Ici, les curages riment avec soulagement pour des riverains longtemps exposés aux inondations. Deux équipes tournantes assurent l’efficacité des travaux, notamment par un ramassage simultané des déchets, évitant que la pluie n’annule les efforts entrepris », relève-t-il.
Mais au-delà du curage, un plaidoyer émerge. « Les caniveaux ne sont pas des poubelles. Chaque habitant doit devenir un ambassadeur de la propreté », martèle Aboubacar qui supervise les travaux de l’entreprise SAGED. L’éco-citoyenneté devient le mot d’ordre pour préserver les infrastructures et éviter les drames liés aux obstructions.

Une mobilisation nationale
La commune d’Adjame n’est pas en reste : l’entreprise KAMAVI y poursuit ses opérations sur les tronçons de l’ancienne casse et la rue du marché Gouro. A Abobo, UNIVERSAL SYAH BTP nettoie la voie entre Filtisac, Agrepac et N’dotré.
Au nord du pays , Dramé Seydou de Territori Holding intervient à Korhogo sur un parcours de 8 km, entre le quartier Teguere et le district sanitaire. Et à San-Pedro, l’entreprise Vim-BAT, épaulée par le directeur régional de l’Hydraulique, l’assainissement et la salubrité , s’emploie sur la voie du stade Laurent Pokou. Mais certains travaux se heurtent à une réalité délicate à savoir : des habitations construites sur des caniveaux qui risquent d’être démolies.


Il faut noter que ce vaste chantier national de curage met en lumière un engagement fort de Bouaké Fofana, ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité qui incarne la vision du président de la République, Alassane Ouattara pour anticiper les inondations et offrir un cadre de vie plus sain aux Ivoiriens.
Julien Koffi
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