Le CCA s’attend à une croissance de 59% des achats de cajou en 2025 “grâce à l’absence de contrebande”
Ce mardi 15 juillet 2025, le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) de Côte d’Ivoire a annoncé qu’au 30 juin 2025, le pays a enregistré l’achat de 1,39 million de tonnes de noix brutes de cajou, contre 944 tonnes pour l’ensemble de la saison 2024. Selon le Directeur Général de l’autorité Ivoirienne de régulation, Mamadou Berté, cette progression s’explique, notamment, par les actions entreprises par la locomotive de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dans sa “lutte contre le traffic et la contrebande” de cette matière première (commodity).

“Entre 200 tonnes et 250 tonnes de noix brutes de cajou traversent illégalement les frontières Ghanéennes et Burkinabés où les prix ont toujours été beaucoup plus élevés qu’en Côte d’Ivoire (…) Pour la première fois, depuis très longtemps, aucun camion de transport de cajou n’a pu traverser la frontière du Ghana et du Burkina Faso.” Se réjouit-il tout en ajoutant que “cette saison 2025, le prix bord champ de la noix brute de cajou en Côte d’Ivoire a été largement supérieur à celui du Burkina Faso, mais assez proche de celui du Ghana.”
Pour lui, la croissance des achats de cajou de Côte d’Ivoire est le fruit de l’intensification des actions de son organe de régulation dans la lutte contre le trafic et la contrebande de cajou aux différentes frontières Est et Nord de la terre d’éburnie.
“Une unité de gendarmerie a été financée et équipée pour mener des opérations de contrôles, ainsi que de surveillance, ciblées envers les personnes reconnues comme étant des trafiquants. Le succès de cette opération nous encourage à reconduire une telle opération pour les prochaines années.” Indique Mamadou Berté.

Traditionnellement clôturée en juin, cette année, la saison cajou se poursuit jusqu’en août, en raison de l’excellente production de la Côte d’Ivoire. Le CCA prévoit une production de 1,5 million de tonnes de la noix, au terme de cette dernière, soit une augmentation de près de 59% comparée à 2024.
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