Lutte contre l’orpaillage illégal : l’État dote ses services miniers de drones pour une surveillance accrue

Face à la montée de l’orpaillage illégal et à la nécessité de garantir une gestion transparente et durable des ressources aurifères, le gouvernement ivoirien passe à la vitesse supérieure. C’est ainsi que le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a remis officiellement le vendredi 11 juillet 2025, à Yamoussoukro, un lot de 30 drones sophistiqués aux antennes régionales et locales de son ministère.

Conçus pour des opérations de reconnaissance et de contrôle sur le terrain, ces engins, de dernière technologie, viennent renforcer les capacités de surveillance des sites d’exploitation minière, légaux comme clandestins. Parmi les modèles remis figure le DJI Mavic 3 Enterprise, un drone performant équipé d’un capteur haute résolution, d’un système de géolocalisation RTK ultra-précis, d’un zoom optique puissant et d’une autonomie avoisinant les 45 minutes de vol.

Grâce à ces outils, les directions minières seront désormais en mesure de repérer avec plus d’efficacité les exploitations illégales, de cartographier les zones aurifères en temps réel et de mieux encadrer l’activité minière. Pour Kouadio Kouamé Parfait, directeur régional des Mines à Soubré, cette avancée constitue un tournant décisif dans la lutte contre les exploitants illégaux qui échappent encore à notre contrôle.

Au-delà de l’aspect sécuritaire, le ministre Sangafowa-Coulibaly a insisté sur la nécessité de bâtir une filière aurifère conforme aux exigences internationales. Des discussions sont actuellement en cours avec des raffineries reconnues par le Conseil mondial de l’or, en vue de garantir la traçabilité de l’or extrait en Côte d’Ivoire et d’encadrer plus rigoureusement sa commercialisation.

En dénonçant les réseaux criminels qui alimentent l’orpaillage clandestin, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à faire de la Côte d’Ivoire une puissance aurifère majeure en Afrique. Une ambition portée par trois priorités, à savoir l’innovation technologique, la gestion responsable de l’environnement et une meilleure redistribution des revenus miniers au bénéfice des communautés locales.

Le déploiement de ces drones constitue ainsi une étape concrète vers un encadrement plus strict du secteur aurifère et l’édification d’un modèle minier durable, au service du développement national et régional.

Julien Koffi

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