Lamoussa Djinko dévoile sa vision économique ambitieuse : Transformer la Côte d’Ivoire en puissance industrielle d’ici 2053

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Au cœur de son projet, le président l’économiste vise un taux de croissance annuel de 10 % maintenu sur une génération entière. Selon ses projections, cette dynamique permettrait de doubler le PIB tous les sept ans : de 87 milliards de dollars aujourd’hui, l’économie ivoirienne atteindrait 348 milliards en 2039, pour culminer à 1 392 milliards de dollars à l’horizon 2053.

Un objectif ambitieux, inspiré des trajectoires de certains pays émergents d’Asie, mais qui supposerait des réformes structurelles profondes et une forte capacité de résilience face aux aléas économiques.

L’une des réformes phares et sans doute la plus controversée du programme Djinko est la sortie définitive du franc CFA. Il propose une refondation complète de la Banque Centrale au sein de l’UEMOA, avec l’abandon de l’arrimage à l’euro et de la garantie française.

L’objectif : instaurer une monnaie “libre”, permettant une politique monétaire flexible et plus favorable à la croissance. Selon lui, cette révolution donnerait à l’État la capacité d’injecter des liquidités dans l’économie, de faciliter l’accès au crédit pour les ménages et entrepreneurs, et de stimuler la création d’institutions financières locales.

Le programme prévoit également une réduction de la pression fiscale. Cette baisse serait compensée par l’élargissement de l’assiette fiscale, rendu possible par la croissance et la formalisation de l’économie.

Lamoussa Djinko entend ainsi stimuler l’investissement privé, en particulier celui des petites et moyennes entreprises. « La machine de création d’emplois doit être mise en marche », a-t-il affirmé, soulignant l’urgence de répondre au défi du chômage des jeunes.

Aussi, la lutte contre la corruption constitue un autre pilier central de sa vision économique. Le candidat rappelle que l’État perd chaque année près de 1 400 milliards de francs CFA à cause de pratiques frauduleuses. Il promet des mesures fermes : saisie des biens mal acquis, sanctions judiciaires exemplaires et incarcération des auteurs d’infractions graves.

Au-delà de la morale publique, il s’agit pour Djinko de récupérer des ressources financières vitales pour financer les investissements publics nécessaires à la transformation du pays.

Si la vision économique du Renouveau Démocratique frappe par son audace, sa mise en œuvre soulève des interrogations. La création d’une nouvelle monnaie pourrait entraîner des turbulences régionales et des négociations ardues avec les partenaires de l’UEMOA.

De même, maintenir une croissance de 10 % sur trois décennies suppose des investissements massifs dans les infrastructures, l’éducation et l’innovation technologique, ainsi qu’une capacité à attirer durablement les capitaux étrangers.

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En dévoilant ce programme, Lamoussa Djinko entend incarner une rupture avec le modèle actuel. Reste à savoir si les électeurs ivoiriens adhéreront à ce pari audacieux et si les moyens politiques, institutionnels et financiers permettront de transformer cette vision en réalité.

Julien Koffi avec Sercom


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