Filières palmier à huile et riz : Les acteurs sensibilisés sur l’assurance indicielle

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Le Ministère d’État, Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières a ouvert ce mardi 25 novembre, un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités des acteurs des filières palmier à huile et riz sur l’assurance indicielle agricole. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Madame Kouassi Adjoua Jeannine, Coordinatrice du projet PASSIR et Directrice de la Planification, représentant le Ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Organisé du 25 au 27 novembre 2025 à Abidjan, cet atelier s’inscrit dans le cadre du Projet de mise en place d’un mécanisme d’Assurance Récolte Indicielle en Côte d’Ivoire (PASSIR), financé par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD).

Une réponse innovante face aux risques climatiques

Dans son allocution, Madame Kouassi Adjoua Jeannine a rappelé que l’assurance indicielle constitue « une approche novatrice permettant de protéger les actifs et investissements agricoles en cas de sinistre climatique », particulièrement dans un contexte où les effets du changement climatique s’intensifient.

Elle a souligné que cette mécanisation est un levier important pour renforcer la résilience du secteur agricole ivoirien, moderniser la production et améliorer l’accès au financement pour les acteurs ruraux.

Selon elle, « l’ambition du PASSIR est d’offrir aux acteurs des filières palmier à huile et riz des instruments adaptés de gestion des risques afin de réduire leur vulnérabilité et sécuriser leurs revenus ».

L’agriculture représente plus de 20 % du PIB et 40 % des exportations nationales, constituant ainsi un pilier majeur de l’économie ivoirienne et de la lutte contre la pauvreté. Mais sa forte dépendance à la pluviométrie et les faibles niveaux de mécanisation la rendent extrêmement vulnérable aux aléas climatiques.

Les défis à relever demeurent nombreux : une forte pression démographique, le besoin d’augmenter durablement la production, l’accès limité aux services financiers, une faible culture de l’assurance en zone rurale.

L’assurance indicielle apparaît ainsi comme un outil crucial pour compléter les mécanismes de résilience existants.

L’assurance indicielle couvre les risques selon trois niveaux : Micro : protection individuelle des agriculteurs ; Méso : couverture des institutions financières, agro-industries ou organisations faîtières et Macro : soutien aux gouvernements pour faire face aux catastrophes naturelles.

Ce système se déclenche automatiquement lorsque des indices prédéterminés (pluviométrie, température, sévérité d’un événement) atteignent des seuils critiques, sans expertise physique sur le terrain.

Le rôle de la BOAD fortement salué

Madame Kouassi a exprimé « la profonde reconnaissance du Ministère d’État à la BOAD » pour son appui technique et financier, indispensable à la mise en œuvre du PASSIR et aux études préalables ayant identifié les filières prioritaires, notamment le palmier à huile, le riz et le coton. Renforcer les capacités pour des produits d’assurance adaptés

L’objectif principal de l’atelier est de renforcer les connaissances techniques des acteurs des deux filières ; partager des expériences internationales et locales ; poser les bases de l’élaboration des futurs produits d’assurance indicielle.

Les participants sont invités à contribuer activement afin de formuler des recommandations pertinentes pour orienter les prochaines étapes du projet. D’autres sessions consultatives seront organisées dans les mois à venir afin de s’assurer que les produits développés répondent efficacement aux réalités du terrain.

En déclarant ouvert l’atelier au nom du Ministre d’État, Madame Kouassi a réaffirmé la détermination du gouvernement à doter la Côte d’Ivoire d’outils modernes de gestion des risques agricoles. « L’assurance indicielle contribuera à renforcer la sécurité alimentaire, promouvoir l’intensification de la production et protéger durablement les acteurs agricoles face aux changements climatiques », a-t-elle assuré.

Aimé Kouassi