Développé l’Afrique, tout en préservant l’environnement, grâce à la Green Tech
Pendant les 02 jours de ce Forum, dont l’objectif est d’échanger sur l’avenir du numérique et, plus singulièrement, d’un écosystème numérique résilient en Afrique, la présence de Alain-Richard Donwahi a permis d’inviter, aux débats, les enjeux environnementaux, actuels et futurs, et de mettre en lumière les solutions que la technologie, en général, et l’Intelligence Artificielle (IA), en particulier, peuvent apporter aux problématiques climatiques et à leurs causes, sur le Continent comme ailleurs.
Elle a également contribué à renforcer les actions de sensibilisation, d’innovation, d’excellence et de création d’opportunités futures, dans un écosystème en perpétuelle évolution, du réel au virtuel et du virtuel au réel.
Dans l’après-midi du mardi 16 avril 2024, le Président de la COP15 et ses copanélistes ont partagé des cas réussis d’adoption de Green Tech, par les entreprises et les gouvernements Africains, et exploré les voies d’accélération de la transition verte en Afrique, au cours du Panel Green tech sur le thème : Etes-vous passé au vert ? A l’occasion de celui-ci, Alain-Richard Donwahi a donné sa vision sur l’état actuel de la Green Tech en Afrique.
Pour lui, elle connaît une croissance progressive sur le Continent et à un énorme potentiel. Cependant, son développement est ralenti par l’insuffisance de financements, les barrières réglementaires, le manque d’accès aux technologies, les carences en matière de sensibilisation et la faiblesse du niveau d’éducation qui sont des obstacles à l’utilisation de son plein potentiel.
C’est pourquoi, au cours des différents échanges, Alain-Richard Donwahi a fait un plaidoyer. Il n’a eu de cesse de plaider en faveur des innovations vertes qui, selon lui, peuvent contribuer à la croissance économique en Afrique, tout en préservant l’environnement, à travers la création d’emplois verts, la réduction des coûts et de la dépendance aux importations, la promotion de l’innovation et de la compétitivité, ainsi que la protection des ressources naturelles et de l’écosystème.
En outre, il a mis l’accent sur les politiques publiques et les incitations financières. Pour Alain-Richard Donwahi, il s’agit de 02 leviers majeurs, si l’on veut arriver à l’adoption généralisée de la Green Tech. Toutefois, pour y parvenir, il a expliqué qu’il faut la mise en place de politiques environnementales favorables, des investissements publics accrus dans la recherche et le développement (R&D), la création de mécanismes de financement vert, la collaboration avec le secteur privé, la sensibilisation et l’engagement des citoyens.
Dans la même veine, Alain-Richard Donwahi a, également, souligné le rôle prépondérant des startup et des entrepreneurs Africains qui, par leur agilité et leur capacité à penser différemment, développent des technologies et des modèles d’affaires novateurs dans des domaines tels que les énergies renouvelables, la gestion des déchets et l’agriculture durable. C’est pourquoi, il a insisté sur l’importance d’accompagner leur croissance, à travers la promotion d’un écosystème entrepreneurial, plus d’accès aux financements et le développement des infrastructures.
Peu avant de participer à ce panel CAF sur la Green Tech, Alain-Richard Donwahi a accepté de nous accorder, ainsi qu’à d’autres confrères journalistes présents pour couvrir l’évènement, un entretien improvisé. Tout sourire et sans protocole, c’est dans l’un des salons du hall principal du 05 étoiles Cocodilois qu’il a répondu, en toute simplicité, à nos questions sur les liens entre la COP 15 et l’initiative Cyber Africa Forum. Comme il l’a rappelé à juste titre, la 15ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification s’est déroulée du 09 au 20 mai 2022, dans la capitale économique Ivoirienne.
A la sortie de cette dizaine de jours de réflexions, sur ce sujet fondamental pour l’Afrique et l’humanité qui a réuni 7.000 participants à Abidjan, une trentaine de résolutions ont été adoptée, notamment pour la restauration d’un milliard de terres dégradées d’ici 2030, la vulgarisation d’emplois verts, l’amélioration des politiques nationales et des alertes précoces, le renforcement de la résilience à la sécheresse en adoptant un nouveau modèle amélioré de partenariat pour des programmes d’investissement intégrés à grande échelle dans le paysage…
« La COP 15 lutte contre la désertification, la dégradation des sols et la pollution. Lors de la Convention, en mai 2022, nous avons réfléchi à la mise en œuvre et l’implémentation effective de systèmes d’alerte précoce des catastrophes, de nouveaux outils d’aide à la prise de décision et à des réponses rapides, notamment. » A-t-il remémoré.
Ce rappel fait, Alain-Richard Donwahi a expliqué que l’IA, grâce sa capacité à analyser un volume important de données en très peu de temps, est un élément crucial des solutions effectives à cette dernière préoccupation. « De plus, le numérique est source d’innovation dans de nombreux domaines et cet état de fait est également valable dans la lutte contre la désertification et pour la préservation des sols. Nous signons beaucoup de partenariats avec des startup et des entreprises novatrices (…)
D’ailleurs, lors de notre participation au sommet mondial ChangeNow, à Paris, fin mars dernier, nous avons signé un protocole d’accord avec LIFILED, une entreprise technologique spécialisée dans la fourniture de services de connectivité, basés sur l’intégration de solutions Lifi (réseau optique sans fil qui utilise des LED pour transmettre des données), l’éclairage intelligent et l’énergie verte, ainsi que dans la géolocalisation, l’e-éducation, l’e-agriculture et la communication digitale, avec un accent mis sur l’usage des énergies renouvelables dans ses activités, car nous sommes persuadé que ce type de collaboration permet de développer des solutions à des problèmes communautaires et de faire face à l’urgence climatique et environnementale (…)
Les meilleures solutions locales sont souvent proposées par des entreprises locales, c’est pourquoi nous faisons la promotion des actions telles que Abidjan Legacy Progam et encourageons les partenariats avec ce type d’initiative. » A-t-il ajouté avant de conclure : « Il faut une prise de conscience individuelle et collective, pour faire face au changement climatique et à l’urgence environnementale. L’Afrique a la superficie de terre arable la plus grande au monde. Nous devons participer à en prendre soin et l’exploiter judicieusement. »
Depuis son élection à la présidence de la COP 15, Alain-Richard Donwahi parcourt le monde, pour prêcher le plaidoyer en faveur de la restauration des terres dégradées et mobiliser les partenaires, ainsi que les financements.
KOFFI-KOUAKOU Laussin
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