L’affaire fait grand bruit au sein de la grande famille éducation-formation depuis quelques jours. Les 6017 étudiants de la 58ème promotion de l’Ecole normale supérieure (ENS) ne savent pas à quel saint se vouer relativement au paiement de leur prime de stage. Débuté le 7 novembre 2023, une prime de stage est censée les aider à mener à bien leur stage. Malheureusement, jusqu’à la fin dudit stage, les 6017 pensionnaires broient encore du noir. Face à cette situation peu catholique, ils donnent de la voix pour rentrer en possession de cette manne financière dont les virements de 62% du montant total ont débuté le vendredi 13 septembre, selon une source proche de Dembélé Vadaman, Inspecteur d’orientation, par ailleurs délégué général de la 58è Promotion de l’ENS . Décryptage
Après deux ans de formation, 6017 étudiants de la 58e promotion de l’Ecole normale supérieure (ENS) de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody ont été baptisés promo d’or ou encore promotion Amadou Koné, du nom du ministre des Transports, parrain de la célébration de leur fin de formation et leur diplôme d’entrer dans le monde professionnel, le mardi 6 août 2024.
En effet, ces étudiants ont commencé le stage depuis le 7 novembre 2023. Une prime de stage doit venir pour les aider à bien effectuer le stage. Malheureusement, jusqu’à la fin du stage, ils n’ont pas reçu leurs primes de stage. En effet, à la mi-août 2024, selon nos sources, ils ont été informés, par Bamory Kamagaté, Directeur de l’Ens, de la disponibilité de seulement 62% du montant total et il a demandé s’il fallait attendre que le Trésor vire la totalité ou si l’on pouvait déjà virer les 62% en attendant le reste. A l’en croire, compte tenu des difficultés rencontrées ses condisciples, ils ont donné leur accord pour le virement des 62%, en espérant que les 38% soient virés le plus tôt possible. Pour ce faire, les agents de la DAF (Direction des affaires financières) et de la Comptabilité de l’ENS ont donc commencé le traitement qui a nécessité du temps, compte tenu du nombre (plus de 6000 étudiants).
« Étant donné que le paiement se fait par virement bancaire, il fallait saisir les comptes et vérifier leur exactitude afin de réduire, au maximum, les cas d’erreur. Après ce travail, les virements des 62% ont débuté le vendredi 13 septembre », précise notre interlocuteur.
Poursuivant, il a relevé que le souci réside dans la non disponibilité, à temps, des primes de stage. « Certes, ce paiement tardif est vraiment dommageable pour les étudiants qui rencontrent énormément de difficultés pendant leur formation et surtout leurs représentants, qui sont souvent traités de tous les noms d’oiseaux et jetés en pâtures », dit-il. Aussi dira-t-il que cette situation est une déchirure entre les étudiants et l’administration.
Le plaidoyer pour le paiement de l’intégralement des primes
Pour lui, les étudiants plaident pour que l’État et le Trésor Public accélèrent le processus d’approvisionnement pour que les primes soient intégralement payées. Car, c’est plus de 6000 enseignants et personnel d’encadrement dont plus de 1400 nouveaux fonctionnaires qui seront incessamment affectés dans des localités pour certains où ils vont prendre service. « Il nous faudra donc un peu de moyens pour que nous soyons opérationnels, dès les affectations qui se feront les jours à venir », a-t-il plaidé.
Aicha Koné Mambassou
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