Le Dg de la coopérative agricole Wend-Kato tire la sonnette d’alarme sur les défis du secteur café-cacao

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Le premier défi évoqué par Kouassi concerne le manque de sacs vides pour le stockage et le transport du cacao. Chaque année, les agriculteurs se retrouvent confrontés à une pénurie de matériel essentiel pour la collecte de leurs récoltes. Ce manque, couplé à des difficultés liées aux produits phytosanitaires, complique la tâche des planteurs qui doivent respecter des normes strictes de qualité tout en étant pressés de vendre leur production.

M. Kouassi a également soulevé la question de la concurrence déloyale engendrée par les pisteurs, ces intermédiaires qui achètent le cacao directement chez les agriculteurs. « Les pisteurs portent atteinte à nos efforts de qualité », a déclaré le directeur. Ils proposent d’acheter le cacao, même lorsqu’il est humide, à des prix alléchants. Toutefois, ces offres sont trompeuses. En utilisant des bascules mal réglées, ils peuvent réduire le poids du cacao, privant ainsi les producteurs de 6 à 10 kg par pesage. Cette pratique non seulement nuit à la qualité du produit fini, mais impacte également la réputation du cacao ivoirien sur le marché international.

cooperative Daloa

Face à cette situation alarmante, Kouassi a lancé un appel au soutien gouvernemental, soulignant que les coopératives manquent de financements pour mener à bien leurs missions. « Si l’État nous aide financièrement, nous pourrons renforcer nos actions contre la mauvaise qualité du cacao sur le marché », a-t-il affirmé. Il est convaincu qu’avec un soutien accru, les coopératives pourraient mieux rivaliser avec les pisteurs et protéger l’économie agricole.

Malgré ces difficultés, la coopérative Wend-Kato ne baisse pas les bras. Des comités ont été mis en place dans les différents villages pour garantir la qualité des produits et lutter contre le travail des enfants dans la culture du cacao. Kouassi se montre déterminé à collaborer avec le Conseil café-cacao pour mettre fin aux pratiques néfastes des pisteurs. « Nous allons nous lever pour combattre ces pisteurs qui mettent en péril notre économie », a-t-il déclaré.

La situation à Daloa illustre les défis auxquels sont confrontés les producteurs de cacao en Côte d’Ivoire. Il est crucial d’agir pour assurer un avenir durable au secteur agricole, en protégeant les droits des agriculteurs et en garantissant la qualité du cacao ivoirien. Le soutien du gouvernement et l’engagement des coopératives sont essentiels pour faire face à ces enjeux et préserver l’économie locale. Les producteurs de cacao de Daloa peuvent ainsi espérer un avenir où leur dur labeur est reconnu et récompensé.

Prince Adero, correspondant régional


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