Des représentants de la coordination dignité de la Direction générale des impôts ( Dgi) ont animé une conférence de presse le 12 décembre 2024, à Cocody pour exprimer leur vive inquiétude face au refus de certains agents de quitter leurs fonctions malgré l’atteinte de l’âge de la retraite. A cette occasion, Michael Dougou, secrétaire de l’Alliance Nouvelle de la DGI (ANAGI), et Konan Kouassi Antoine, secrétaire général national des agents des impôts (SAGI), ont articulé leurs propos autour d’un message clair : la stagnation actuelle nuit gravement au développement et à la progression des jeunes professionnels au sein de la DGI. « Le profil de carrière des agents est gelé depuis 23 ans. On ne peut pas accorder une rallonge à quelqu’un qui devrait déjà partir à la retraite », ont-ils déclaré, faisant écho au mécontentement croissant parmi les jeunes agents en attente de promotion.
Un ultimatum lancé aux agents récalcitrants

Ce refus de départ à la retraite pose un véritable dilemme. Les syndicalistes ont décidé de passer à l’action en lançant un ultimatum. « Les agents concernés doivent libérer leurs postes avant le 2 janvier 2025. Pour ceux dont la date de départ à la retraite est fixée au 31 décembre 2024, le message est clair, il est temps de partir. Sinon, nous n’hésiterons pas à passer à des actions concrètes pour préserver nos carrières et nos avenirs », a averti Michael Dougou. L’opération “Kabadougou ou l’heure, c’est l’heure” sera également mise en place pour inciter les agents à respecter cette échéance. Cette démarche est vue comme une nécessité pour favoriser le renouvellement au sein de l’institution fiscale, permettant ainsi aux jeunes talents de prendre des responsabilités.
Une situation qui préoccupe le Collectif des Syndicats
Yvan Bohué, président du Collectif des syndicats de la DGI, a également partagé son inquiétude lors d’un entretien téléphonique que nous avons eu le jeudi 26 décembre 2024. Selon lui, le refus de certains agents de la DGI de partir à la retraite empêche de faire l’avancement des jeunes professionnels, qui aspirent à des postes de responsabilité. La pression monte donc, et les syndicats semblent unis dans leur démarche visant à débloquer une situation qui perdure et qui pénalise l’ensemble de l’administration. Il faut noter que la situation à la DGI constitue un enjeu crucial non seulement pour l’avenir des jeunes agents, mais également pour l’efficacité de l’administration fiscale ivoirienne. Le message des syndicats est désormais clair : il est temps de libérer des postes pour permettre à la nouvelle génération d’évoluer dans sa carrière. Reste à voir comment les agents concernés réagiront face à cet ultimatum et quelles mesures seront mises en œuvre si la situation n’évolue pas. Les syndicats, déterminés, continuent de plaider pour un changement nécessaire pour la pérennité et le dynamisme de la DGI.
Rodrigue Cofye
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