Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a obtenu l’approbation des députés membres de la Commission des Affaires Économiques et Financières (CAEF) ce lundi 3 mars 2025 à l’Assemblée nationale. Il y défendait le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2024-993 du 20 novembre 2024, relative au Droit Unique de Sortie (DUS) sur les exportations d’anacarde.

Ce projet de loi, composé d’un seul article, a été adopté à la majorité. Son principal enjeu est de préciser que le DUS s’applique uniquement aux noix brutes de cajou exportées, exonérant ainsi les amandes issues de la transformation locale. Dans son exposé, le ministre a souligné que cette clarification était nécessaire pour éviter les confusions qui existaient jusqu’alors, où taxes et droits de sortie étaient appliqués aussi bien aux noix brutes qu’aux amandes. Cette exonération s’inscrit dans la politique de promotion de la transformation locale du cajou, visant à augmenter la valeur ajoutée et à stimuler l’industrie nationale.

D’après les chiffres avancés par le ministre, la Côte d’Ivoire fait partie des trois premiers pays transformateurs d’anacarde au monde. Le taux de transformation est passé de 6 % en 2016 à 36 % en 2023, avec un objectif de 43 à 44 % d’ici 2029-2030. Pour soutenir cette dynamique, l’État a mis en place plusieurs mesures, dont des exonérations fiscales sur les machines importées et des facilités de financement pour les opérateurs économiques locaux.
Le DUS : une ressource fiscale clé pour l’État

Le DUS appliqué sur le prix CAF des exportations d’anacarde a généré entre 20 et 25 milliards FCFA par an entre 2018 et 2024. Le ministre a précisé que la répartition de ces recettes se fait à hauteur de 70 % pour le budget de l’État et 30 % pour la filière. Son montant est fixé en fonction du prix de référence à l’exportation et des charges du régulateur, afin de garantir un équilibre entre ressources fiscales et compétitivité du secteur.
Avec cette clarification sur l’application du DUS, le gouvernement entend ainsi renforcer la transformation locale et maximiser les bénéfices économiques du secteur de l’anacarde en Côte d’Ivoire.
Julien Koffi
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de abidjaneconomie.net même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur ABIDJAN ECONOMIE
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.