Thales Frôle les 5 milliards € de Chiffre d’Affaires au T1 2025 et se Dit Confiant en l’Avenir

Thales est une multinationale
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En chute de 25% au T1 2019, comparé au T1 2018, les prises de commandes de Thales sont remontées de 121,60% entre le T1 2019 et le T1 2024, puis sont à nouveau descendue de 25% au T1 2025, en raison d’une valeur nettement supérieure aux indices de base, en particulier sur le secteur de la Défense, pour se fixer à à 3,778 milliards €.

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Graphique : KOFFI-KOUAKOU Laussin

Il faut se rappeler qu’au T1 2024, les prises de commandes de Thales, en forte progression, étaient évaluées à 5,037 milliards €. Cette hausse de 47,19% a été notamment possible grâce à 2 contrats d’une valeur unitaire supérieure à 500 millions € chacun, en l’occurrence la 3e tranche de l’accord signé par l’Indonésie pour l’acquisition de Rafale (18 appareils sur les 42 au total) et la commande d’un système de surveillance aérienne par un client militaire au Moyen-Orient.

Cependant, par rapport aux 3 premiers mois de l’année 2024, estimées globalement à 3,071 milliards €, les prises de commandes d’un montant unitaire inférieur à 100 millions € se sont rétractées de 10% au T1 2025, tandis que celles d’une valeur unitaire inférieure à 10 millions € ont légèrement augmenté sur une année glissante.

Du point de vue géographique, les prises de commandes de Thales dans les marchés matures ont atteint 2,914 milliards €, soit un niveau comparable à celui du T1 2024 (croissance totale de +2% et baisse de -1% à périmètre et taux de change constants), quand les prises de commandes dans les marchés émergents se sont élevés à 864 millions € (-61% au 31 mars 2025 en variation organique), pénalisées par une base de comparaison très élevée sur ces marchés, en glissement annuel (cf. contrats Rafale Indonésie et un système de surveillance aérienne pour un client militaire au Moyen-Orient).

Concernant les prises de commandes dans le secteur de la Défense, de 3,122 milliards € au T1 2024, elles ont fondu de 58,29% pour s’établir à 1,302 milliards € au 31 mars 2025, du fait, encore une fois, d’une base de comparaison très élevée. Effectivement, seulement une commande d’un montant unitaire supérieur à 100 millions € a été notifiée au T1 2025. Pendant l’exercice précédent, à la même époque, Thales en comptait déjà 4.

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Toutefois, porté par son objectif d’un ratio de book-to-bill supérieur à 1 en 2025 pour le secteur de la Défense, le recul des commandes prises par le Groupe au T1 2025 n’entache pas la dynamique commerciale remarquée sur l’ensemble de ses activités, surtout dans le secteur Aérospatial.

Pour preuve, durant la période allant du 1er janvier 2025 au 31 mars 2025, le Groupe a signé avec l’opérateur de satellites Norvégien Space Norway une convention portant sur la fourniture du satellite de télécommunications THOR 8 et Thales Alenia Space s’est entendu avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA) sur le développement de Argonaut, un futur atterrisseur lunaire autonome et polyvalent conçu pour transporter du fret et des équipements scientifiques vers la Lune.

De plus, SKY Perfect JSAT a déposé chez Thales Alenia Space une commande de JSAT-32, un satellite de télécommunications géostationnaire, le Ministère de la Défense Néerlandais a adressé une commande au Groupe relative à la modernisation et le support de simulateurs tactiques pour véhicules…

Et la Direction Générale de l’Armement (DGA) lui a fait bon de commande pour le développement, la production et la maintenance d’équipements de vétronique (l’électronique embarquée des véhicules, plus précisément l’architecture de leur système de navigation, de contrôle, de communication, d’observation et de protection) pour divers engins de l’armée de Terre dans le cadre du programme SCORPION. Ces 5 grandes commandes, d’un montant unitaire supérieur à 100 millions €, représentent, en cumulé, une enveloppe totale de 707 millions €.

Au niveau du secteur Aérospatial, bénéficiant d’une demande soutenue sur le marché de l’Avionique dans ses différents segments, les prises de commandes Thales se sont accrues d’environ 52,54% (1,530 millions € au T1 2025, contre 1,003 milliards € au T1 2024). Dans le détail, au T1 2025, le Groupe a enregistré une commande d’un montant unitaire supérieur à 100 millions € pour son activité Entraînement et Simulation et, au sujet des prises de commandes attendues en 2025, son activité Spatial a, par ailleurs, profité d’un phasage favorable, avec la notification de 3 commandes d’un montant unitaire supérieur à 100 millions €, dont 2 pour l’activité Télécommunications et une pour l’activité Exploration.

Les prises de commandes du secteur Cyber & Digital (922 millions €) sont, elles, restées structurellement très proches du chiffre d’affaires. La majorité des activités de ce secteur opérant sur des cycles courts, le carnet de commandes n’est en conséquence pas significatif.

Un chiffre d’affaires toujours plus haut

En progression constante ces 10 dernières années, nonobstant des chutes minimes au T1 2019 et au T1 2022, le chiffre d’affaires de Thales a quasiment doublé entre le T1 2015 et le T1 2025 pour afficher 4,960 milliards € au 31 mars 2025, alors qu’il n’était que de 2,576 milliards € sur la même période en 2015.

Sur les marchés matures (+9,7%), notamment au Royaume-Uni (+14,9%), et sur les marchés émergents (+10,5%), le Groupe a enregistré une croissance solide de son chiffre d’affaires au T1 2025, comparativement au T1 2024, emmené, entre autres, par un bond de 12,19% de son chiffre d’affaires, dans le secteur Aérospatial, s’expliquant par la poursuite de la forte demande du marché de l’Avionique, exprimée par une croissance à deux chiffres de l’activité et une performance robuste dans toutes les activités, tant dans les domaines civil que militaire. Quant au chiffre d’affaires du Spatial, il est affecté, depuis 2 ans maintenant, par la faible demande constatée dans les satellites de télécommunications.

Sur le segment Défense, Thales a réalisé un chiffre d’affaires de 2,685 milliards € (+16,5%) sur l’ensemble des activités du secteur de la Défense, poussé, pour les systèmes terrestres et aériens, par les projets d’augmentation capacitaire déployés, spécifiquement pour la production de radars. Par contre, dans le secteur Cyber & Digital, son chiffre d’affaires (903 millions € au T1 2025), reflet de tendances contrastées, a reculé de 1,5% par rapport aux aux chiffres du T1 2024.

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Graphique : KOFFI-KOUAKOU Laussin

Précisément, à la lecture des données du Groupe, ses activités Cyber sont demeurées stables au T1 2025 (+0,2%) et son offre Cyber Produits a tiré des avantages positifs de sa complémentarité avec le portefeuille d’Imperva (société Américaine éditrice de logiciels et de services de cybersécurité qui fournit une protection aux données d’entreprise et aux logiciels d’application), suite, justement, à la fusion, au début de l’année 2025, des équipes commerciales d’Imperva et de Thales qui constitue une étape clé de l’intégration et du développement du plein potentiel de ces 2 firmes, mais dont la mise en œuvre est susceptible de s’accompagner de petites perturbations à court-terme.

En outre, au T1 2025, l’offre Cyber Services de Thales (près de 20% de l’entièreté de l’activité Cyber du Groupe) a essuyé le contrecoup d’une faible demande du marché, en particulier en Australie. Cette situation a contribué à une baisse du chiffre d’affaires, en glissement annuel, sur cette offre de l’entreprise de hautes technologies qui, à l’heure actuelle, priorise la standardisation de ses opérations, afin d’améliorer ses marges et de concentrer sa stratégie commerciale sur une sélection de compartiments à la croissance profitable.

Les activités Digitales de Thales (-3,6%) ont également connu un retrait, à l’instar de ses solutions Identité et Biométrie qui ont vu leurs ventes s’amenuiser en 2020, en raison de la crise causée par la pandémie à coronavirus, avant de connaître un important effet de rattrapage dans le segment des documents de voyage jusqu’en 2024. En tout état de cause, le segment ayant retrouvé un niveau d’activité plus normalisé, l’effet de comparaison n’est donc pas favorable. Pour ce qui est du chiffre d’affaires des Services de paiement de Thales, après 5 trimestres consécutifs en berne, il renoue enfin avec la croissance au terme du T1 2025.

Un horizon radieux ?

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Graphique : KOFFI-KOUAKOU Laussin

Disposant d’une forte visibilité, sauf changements dans l’environnement macro-économique, géopolitique et de nouvelles évolutions des tarifs douaniers, Thales est assuré de présenter de perspectives solides à moyen et long termes.

Le Groupe a d’ailleurs confirmé tous ses objectifs pour 2025, à savoir un ratio de book-to-bill supérieur à 1– Également appelé ratio BB ou ratio BO/BI, il s’agit du rapport entre les commandes reçues et le montant facturé pour une période spécifique, généralement un mois ou un trimestre – une évolution organique du chiffre d’affaires comprise entre +5% et +6% correspondant à un chiffre d’affaires annuel dans la fourchette de 21,7 milliards € à 21,9 milliards € et une marge opérationnelle (marge d’EBIT) Ajusté se situant entre 12,2% et 12,4% du chiffre d’affaires global de la firme.

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Comptant plus de 83.000 collaborateurs répartis dans 68 pays à travers le monde, Thales a réalisé un chiffre d’affaires de 20,6 milliards € à la fin de son exercice 2024 et investit, chaque année, un peu plus de 4 milliards € dans la Recherche & Développement (R&D) pour des environnements critiques, tels que l’Intelligence Artificielle (IA), la cybersécurité, le quantique et les technologies du cloud. Commentant le 1er Trimestre 2025 du Groupe, Patrice Caine, son Président Directeur Général déclare que la hausse organique de près de 10% du chiffre d’affaires de la firme au T1 2025 illustre la très bonne dynamique des activités Défense et Avionique de Thales, ainsi que l’excellente visibilité dont bénéficie le Groupe. “Les prises de commandes au 1er Trimestre 2025 sont solides et en progression par rapport aux mêmes périodes de 2022 et 2023. Le retrait observé par rapport au 1er Trimestre 2025 s’explique par une base de comparaison particulièrement élevée. Grâce à l’engagement de nos équipes, nous confirmons tous nos objectifs financiers annuels pour 2025, dont notamment un ratio de book-to-bill supérieur à 1 sur l’année 2025.” Fait-il savoir.

KOFFI-KOUAKOU Laussin

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