Réduction des émissions de CO2 dans le bâtiment : La Côte d’Ivoire et 69 pays s’engagent à Paris

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Le premier Forum mondial bâtiments et climat organisé par le gouvernement français et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a eu lieu les 7 et 8 mars 2024. A cette occasion, la décarbonisation et la résilience climatique des bâtiments étaient au cœur des débats.

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 Ce sont plus de 1300 participants  qui étaient au 1er Forum mondial bâtiments et climat. La Côte d’Ivoire était représentée par une délégation conduite par le ministre Bruno Nabagné Koné à ce grand rendez-vous de décideurs aux côtés des pays comme les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et bien d’autres.  En effet, la déclaration de Chaillot, texte fondateur soutenu et endossé par le 1/3 des pays de la planète, vient jeter les bases d’une collaboration internationale qui va permettre d’avancer vers une transition urbaine et écologique rapides, juste et efficace du secteur du bâtiment qui comptabilise à lui seul près de 21% de l’émission de GES (GAZ À EFFET DE SERRE).En endossant cette déclaration, la Côte d’Ivoire se positionne ainsi comme un modèle pour mettre en œuvre les conclusions de cet important forum.  Pour le ministre Bruno Koné, chef de la délégation ivoirienne, il est toujours plus facile de travailler sur un modèle réduit que d’aller sur une grande échelle, car selon lui, l’Afrique est complexe, et chaque pays vient avec ses particularités. « Les nôtres, nous avons eu l’occasion de les présenter au cours de ce forum. Il s’agit notamment du cadre urbain en Côte d’Ivoire et ses challenges. Cela démontre bien l’ambition que nous avons d’améliorer les choses et de faire en sorte que nous ayons un habitat plus compatible et  respectant les exigences écologiques. Nous nous sommes donc proposés d’être un démonstrateur de la mise œuvre de cette déclaration, en d’autres termes, d’être un laboratoire pour expérimenter ces nouvelles dispositions qui vont améliorer  la vie de nos populations. C’est par exemple, l’utilisation de matériaux de constructions, de techniques de constructions innovantes qui font moins appel au fer et au béton et à tous ces matériaux qui agressent finalement la nature », a soutenu  le ministre ivoirien  de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Nabagné Koné. A la cérémonie de clôture, la pertinence des propositions de la délégation ivoirienne a retenu l’attention de tous. Le ministre Français de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, Christophe Béchu, en fait partie. Il  a , à cet effet, rendu un vibrant hommage à la délégation ivoirienne. « En deux jours, nous avons signé la déclaration de CHAILLOT. 70 Etats qui s’engagent et parmi eux, un que je souhaite mettre à l’honneur : C’est bien entendu la Côte d’Ivoire qui a décidé de s’engager, mais surtout d’être un « démonstrateur » de ce sur quoi nous nous sommes engagés ici », a déclaré Christophe Bechu. En effet, la déclaration de Chaillot est essentiellement consacrée à l’atténuation des émissions de CO2 dans le secteur du bâtiment et l’adaptation aux impacts du dérèglement climatique. Elle comporte également des paragraphes sur les économies d’eau et d’énergie, la réduction autant que possible des installations de climatisation en privilégiant la circulation d’air à l’intérieur des bâtiments. La Côte d’Ivoire qui a pris part à l’ensemble des débats et rencontres bilatérales, a clairement posé les enjeu… climatiques qui sont les tienne  «  Les enjeux climatiques sont présents dans tout ce que nous faisons.  Ils ne sont pas antinomiques de ce qui est fait par exemple pour le logement en Côte d’Ivoire. Quand nous décidons de densifier l’habitat, il y a en réalité un sous-entendu climatique derrière. Quand nous décidons de planter des arbres ou d’avoir des espaces verts, nous avons là aussi des sous-entendus climatique.  Quand nous décidons de protéger la forêt du banco ( 3600 ha en plein Abidjan), cela relève aussi d’ un enjeu climatique, quand nous décidons de travailler sur tout ce qui est performance énergétique des immeubles. Nous pouvons citer autant de chose qui en réalité nous concerne autant que les pays développés. Nous sommes par conséquent dans la même pirogue gonflable. Nous avons intérêt à boucher les trous et faire en sorte que la barque puisse continuer à nous porter », a renchéri le Ministre Bruno Koné qui a saisi cette tribune pour lancer un appel à la massification des actions. « J’appelle donc à la mise en œuvre d’une feuille de route audacieuse qui organise la coordination des banques multilatérales, nationales et infranationales, afin de proposer des services et produits financiers adaptés aux besoins de chacun des acteurs aux plans national et local. A ce titre, les pays membres de l’Alliance des ministres Africains pour le Financement de l’Urbanisation (MAFU), ont conjointement lancé le « Urban Opportunity Fast Forward Initiative – UFFI » lors de la COP28 de Dubaï. Ce hub panafricain d’expertise et d’ingénierie financière est notre proposition-clé pour accélérer l’accès au financement de nos ministères, ainsi que des gouvernements locaux et régionaux de nos pays. » a-t-il conclu.

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Le Forum Mondial Bâtiments et Climat de Paris qui a refermé ses portes le vendredi 8 mars 2024, a été meublé par plusieurs panels de haut niveau. Il s’agit entre autres de l’économie circulaire dans l’environnement, la décarbonisation des Bâtiments et le financement des bâtiments zéro-carbone. Plusieurs membres de la délégation ivoirienne au nombre desquels le ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique représenté par son directeur de cabinet, Kouadio parfait, ont pris part à ces panels.

Rodrigue Cofye